Le Maroc dispose de tous les atouts pour développer sa production d’hydrogène vert, souligne Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison en kiosque ce vendredi. Le quotidien indique que les potentialités du Royaume ont été énumérées lors d’un webinaire organisé récemment par l’Association internationale de l’énergie éolienne (WWEA) et auquel a pris part Badr Ikken, directeur général de l’IRESEN.
«Le Maroc a toutes les potentialités qu’il faut pour réussir ce pari. Son écosystème dispose d’une expertise reconnue et jouit d’une grande crédibilité au niveau des bailleurs de fonds et partenaires internationaux», confirme d’ailleurs ce dernier, ajoutant que l’éolien jouera un rôle beaucoup plus important que le solaire comme source d’énergie propre, compte tenu des facteurs de charge qui peuvent atteindre jusqu’à 70%.
Notons qu’une étude élaborée en 2018 place le Maroc parmi les 6 pays aptes à exporter l’hydrogène. Aujourd’hui Le Maroc souligne qu’au-delà du mix énergétique, la pertinence de la stratégie de transition énergétique du royaume et sa proximité avec l’Europe font du pays une destination appropriée pour développer cette industrie énergétique.
Il est à noter que produire de l’hydrogène vert ouvrirait au Maroc des perspectives, notamment à l’export. Soulignons également qu’une autre étude confirme que le royaume pourrait capter de 4 à 8% du marché global de l’hydrogène, ce qui représente un gisement allant de 150 à 400 milliards d’euros.
Aujourd’hui Le Maroc fait aussi remarquer que la production d’ammoniac jouerait un rôle important dans cette ouverture à l’international, et que, combiné à l’azote, l’hydrogène permettra à long terme au Maroc d’économiser les 2 millions de tonnes d’ammoniac importées annuellement.
Notons également que cette chaîne de valeur s’enrichirait davantage grâce au recyclage du carbone pour produire du méthanol synthétique, du kérosène synthétique ou encore du diesel synthétique, et autres. Le journal rappelle qu’à la veille du lancement de sa vision «hydrogène», le Maroc a signé une convention avec l’Allemagne, la plus grande puissance économique en Europe en vue de développer ce secteur.
En somme, l’accord tend à mettre en place des projets de recherches et d’investissements. D’ailleurs, une première plateforme de recherche découlant de ce partenariat devait voir le jour vers la fin de l’année, mais compte tenu de la crise sanitaire, le lancement sera reporté à début 2021, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que le Maroc met les bouchées doubles pour entamer ce cap sur de bonnes bases. On apprend aussi que l’Agence marocaine d’énergie durable (MASEN) pilote pour sa part un projet de référence portant sur l’hybridation.