Hausse des prix de l'alcool

Une nouvelle hausse fait la Une de la presse ce week end. Et c'est sur Assabah de ce samedi 5 octobre que l'on apprendra que "des augmentations de prix seront observées au niveau des produits de l'alcool". Selon le quotidien arabophone, "les fournisseurs accusent les distributeurs d'augmenter les prix". Concrètement, "la hausse va de 1 à 2 DH pour la bière pour atteindre les 10 DH pour certaines liqueurs et alcools haut de gamme", précise le journal, "soit une augmentation de 3 à 10% des prix habituels". Une nouvelle qui, souligne Assabah, "n'a pas manqué de créer la surprise auprès de bon nombre de consommateurs qui s'étaient habitués à ne voir les prix augmenter qu'après la décision du gouvernement". A en croire les déclarations des producteurs et importateurs, ces derniers n'auraient rien à voir avec cette hausse. En effet, le journal avance que "les distributeurs auraient décidé cette augmentation". Et d'ajouter "qu'au cours du mois de septembre, certaines grandes surfaces avaient elles-mêmes opéré une augmentation des prix. Cette hausse varie entre 14 à 25%". Une augmentation qui tombe mal Pour les producteurs, cette augmentation de dernière minute tombe très mal. Et pour cause. "La consommation d'alcool est en baisse", affirme Assabah. Le journal avance que "le recul des ventes est estimé a 40%". Du coup beaucoup d'opérateurs voient rouge ! Cette hausse aura un impact négatif sur leur business. Les seuls qui pourraient éventuellement profité de cette hausse tarifaire, estime Assabah, seraient les petits commerçants qui, contrairement aux grands comptes, tentent de s'aligner sur les prix de distribution pour fidéliser leur clientèle. Mais avec cette hausse, les "épiceries" pourront dorénavant augmenter leurs tarifs de quelques dirhams faisant ainsi grimper à leur tour leurs marges commerciales. Décidément les hausses des prix s'enchaînent. Si nombre d'entre elles sont à mettre sur le dos du gouvernement, celle-ci n'est pas loin de l'être à son tour. En effet, plutôt surprenant que les distributeurs d'aclool aient décidé de revoir leur prix à la hausse quelques semaines à peine après la mise en application de la mesure d'indexation. Cause à effet ? Rien n'est mois sûr ! Ce qui est certain, c'est que les mesures économiques décidées récemment par le gouvernement Benkirane sont loin d'être "sans effets" sur les différents secteurs d'activités économiques. Si à grande échelle, le gouvernement a annoncé une "maîtrise des hausses", parviendra-t-il a éviter les hausses à "petite échelle" ? La question se pose d'autant plus lorsqu'il s'agit de produits tels que l'alcool ou encore les cigarettes, dont la hausse est également envisagée par certains observateurs économiques.