Hausse des prix dans les cafés: le Conseil de la concurrence n’exclut pas l’ouverture d’une enquête

Des soupçons d'entente sur les prix pèsent sur les propriétaires et gérants de cafés.

Le Conseil de la concurrence affirme suivre de près l’évolution du dossier des propriétaires et gérants de cafés et n’exclut pas l’ouverture d’une enquête au sujet des soupçons d’entente sur les prix des boissons servies dans les cafés.

Le 30/04/2024 à 16h58

Dans le cadre du suivi du fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux, les investigations préliminaires menées par les services compétents du Conseil de la concurrence ont permis de relever des éléments selon lesquels certains propriétaires et gérants de cafés étudient une éventuelle augmentation des prix des boissons servies dans les cafés, souligne le rapporteur général par intérim du conseil, ajoutant que cette information a été relayée par plusieurs médias.

Si les faits sont avérés, le Conseil de la concurrence procédera à l’ouverture d’une enquête à ce sujet et prendra toutes les dispositions et mesures légales qui lui sont dévolues, conformément à ses missions et attributions constitutionnelles et législatives, poursuit la même source.

Le Conseil de la concurrence rappelle que, conformément aux dispositions de la loi 104.12 relative à la liberté des prix et de la concurrence, la fixation des prix des produits et services est déterminée par le jeu de la libre concurrence, sauf dans les cas arrêtés, à titre limitatif, par ladite loi.

Il y a lieu de rappeler que les dispositions de la loi 104.12 précitée prohibent les actions concertées, conventions, ententes ou coalitions explicites ou implicites, quelles que soient leur forme ou cause, sont prohibées lorsqu’elles ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, notamment, lorsqu’elles visent à faire obstacle à la formation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse.

Par conséquent, les professionnels ou leurs organisations n’ont pas le droit de discuter toute question liée directement ou indirectement aux prix ou aux marges bénéficiaires applicables, ou de les fixer, conclut le communiqué du Conseil de la concurrence.

Par Ayoub Khattabi
Le 30/04/2024 à 16h58