Fitch. Abdellatif Jouahri: «nous ne sommes pas une banque centrale bananière»

Le360

Jouahri persiste et signe. Le gouverneur de la banque centrale n'hésite pas à remettre de nouveau en cause les méthodes utilisées par l’agence de notation Fitch dans son appréciation du niveau des créances en souffrance au Maroc. Verbatim.

Le 19/03/2019 à 16h46

«Nous avons envoyé hier une longue lettre au président de Fitch, dans laquelle nous expliquons, argument par argument», a ainsi affirmé le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui s'est exprimé, ce mardi 19 mars à Rabat, lors d’un point de presse à l’issue de la réunion trimestrielle du Conseil de BAM. 

Les services de la Banques centrale ont procédé à un benchmark international dont les résultats auraient conforté Jouahri dans sa position.

«Nous ne sommes pas une banque centrale bananière et ils savent bien que BAM n’est pas à prendre comme ça», poursuit Jouahri, avec la verve qui le caractérise. 

Le wali de Bank Al-Maghrib n'a d'ailleurs pas hésité à critiquer les résultats de l’analyse faite pour la deuxième année consécutive par les experts de l’agence Fitch qui, insiste-t-il, s’inscrit en contradiction avec les autres agences internationales de notation -à l'instar de Standard & Poor’s-, voire avec la lecture faite par des organismes internationaux, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, en tête.

Par Wadie El Mouden
Le 19/03/2019 à 16h46