Fitch: les banques sous-estiment leurs créances en souffrance

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Revue de presseKiosque360. Dans un récent document, l’agence de notation Fitch Rating, qui a reconduit la notation financière des principaux groupes bancaires, considère que les créances en souffrance du secteur sont sous-estimées. Les détails.

Le 20/07/2017 à 08h28

Fitch Rating conteste les chiffres des banques. En effet, pour l’agence de notation, les créances en souffrance du secteur ne reflètent pas la réalité, rapporte L’Economiste dans son édition de ce 20 juillet. Le taux de créances en souffrance était estimé à 9,7% en moyenne pour les sept premiers groupes bancaires à fin 2016. Or, d’après les analystes de Fitch Rating, «les pratiques locales sous-estiment l’ampleur des mauvaises créances dans les bilans». Ainsi, le taux de contentialité varie plutôt entre 12 et 14%. Un écart qui s’expliquerait par une différence d’appréciation des risques, indique le quotidien qui rappelle que, en 2014, plusieurs établissements avaient été rappelés à l’ordre par Bank Al-Maghrib avant d’être contraints de déclasser certaines créances.

Le poids des créances en souffrance expose davantage certains établissements, comme le souligne le quotidien qui précise que le contexte de croissance faible et les difficultés de trésorerie des entreprises ont dégradé les portefeuilles bancaires, même si la solvabilité des ménages s’améliore.

Pour les analystes de l’agence de notation, certaines banques sont plus sensibles à la volatilité économique. Le ratio Fitch Core capital/risques pondéré est en moyenne de 12,6% pour les banques marocaines. Il se situe en dessous de la moyenne pour des établissements tels que Attijariwafa bank avec 10,8%, ou encore BMCE Bank avec 9,7%, ce qui, concrètement, met en évidence «leur vulnérabilité à des chocs même modérés», alertent les experts. Et L’Economiste de rappeler que, jusqu’ici, le discours était beaucoup plus favorable au secteur…

Par Fayçal Ismaili
Le 20/07/2017 à 08h28