Emploi: les Marocains de plus en plus volatiles

Seulement 1% des cadres marocains sont fidèles à leur employeur, contre une tendance mondiale qui affiche un taux de 4%. DR

Revue de presseL’enquête mondiale sur le recrutement révèle que seulement 1% des cadres marocains sont fidèles à leur employeur, contre une tendance mondiale qui affiche un taux de 4%. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 27/02/2023 à 22h11

Menée auprès de plus de 90.000 sondés dans le monde entier et sur un échantillon de 400 cadres au Maroc, l’enquête mondiale sur le recrutement en dit long sur de nouvelles tendances qui s’installent au Royaume. Il en ressort, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 28 février, que le marché national se distingue par une volatilité croissante des talents.

«Le sondage révèle que seulement 1% des cadres marocains sont fidèles à leur employeur, contre une tendance mondiale qui affiche un taux de 4%. Dans la même perspective, 7 cadres marocains sur 10 recherchent activement un nouvel emploi. Parmi ces talents, 70% sont en quête d’un poste avec plus de responsabilités ou encore d’un emploi plus intéressant auprès d’un nouvel employeur», lit-on. Le taux précité demeure très élevé par rapport à la tendance mondiale qui tourne autour de 42% ou encore du marché de l’emploi français (59%).

Le salaire demeure un facteur déterminant lors de l’acceptation d’une offre. Il est suivi de l’évolution de carrière et, fait nouveau, de l’équilibre entre travail et vie privée, alors qu’en 2018, ce dernier n’occupait que la 7e position. Dans le même sillage, une préférence globale du modèle hybride se manifeste avec plus de la moitié (54%) des cadres qui favorisent ce mode de travail. Cependant, la popularité du télétravail a baissé avec 49% des actifs qui veulent travailler en présentiel.

Du côté du comportement des talents marocains, le contexte tendu ne fait que renforcer leur estime de soi. «En effet, 65% parmi eux jugent leur pouvoir de négociation fort à très fort. Cela est dû à la fréquence à laquelle ils sont contactés par les recruteurs. Près de la moitié des candidats sont approchés, en effet, régulièrement», souligne le quotidien.

Plusieurs refuseraient une offre donnée s’ils ont eu une expérience négative lors de la sélection, ou parce que le recruteur était trop rigide pendant les négociations, ou peu transparent par rapport aux valeurs de son entreprise. «Ce qui changerait la donne et pourrait mettre les candidats plus à l’aise, réside en trois mots: transparence, souplesse et accueil», lit-on encore.

Par Nabil Ouzzane
Le 27/02/2023 à 22h11