Elections: La grande polémique de “l'argent sale”

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque 360. Quelques heures après les accusations de Nabil Benabdellah quant au “recours massif à l'argent” au cours des élections de la Chambre des conseillers, les ministères de l'Intérieur et de la Justice ont décidé d'ouvrir une enquête. Le point.

Le 06/10/2015 à 00h20

Les élections de la Chambre des Conseillers n'en finissent pas de créer la polémique. A peine le scrutin était-il terminé qu’un scandale éclatait à propos de l'utilisation d'argent par certains candidats pour l’achat des voix de grands électeurs. Mais, selon Aujourd'hui le Maroc (ALM) dans son édition du 6 octobre, cette fois-ci, les accusations ne viennent pas d’un parti politique ou encore d’un candidat malheureux, mais bel et bien d’un ministère chargé du suivi des élections.

En effet, la Commission gouvernementale de suivi des élections, composée des ministres de l'Intérieur et de la justice et des libertés, a annoncé avoir appris que certains élus au titre des élections des membres de la Chambre des conseillers sont soupçonnés de crimes électoraux liés à l'usage d'argent pour l'achat des voix de grands électeurs.

Mohamed Hassad (intérieur) et Mustapha Ramid (justice) ont précisé dans ce sens que la justice statuerait sur les cas concernés, conformément aux lois en vigueur. Cette annonce est intervenue quelques heures seulement après que le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS, majorité gouvernementale), Nabil Benabdellah, a dénoncé dans une vidéo “le recours massif à l'argent” dans les élections de la Chambre des conseillers.

Le ministre de l'Habitat est même allé jusqu'à affirmer que ses soupçons concernaient pas moins de “70% des nouveaux membres” de la Chambre haute du Parlement. Celui-ci avait par ailleurs déclaré à ALM, à la veille des élections, que l'utilisation de l'argent serait très présente: “Le vote sera effectué par bulletin secret dans ces élections. Cela veut dire que l'argent va couler à flot”.

Pour rappel, les parlementaires de la deuxième chambre sont élus au suffrage universel. Ce sont donc les élus des collectivités et des régions qui forment un collège électoral pour élire la majorité des conseillers. Dans ce cas précis, l'Istiqlal est arrivé en tête, suivi du PAM puis du PJD.

Par Sanae El Asrawi
Le 06/10/2015 à 00h20