Alors que l'été est traditionnellement une période peu favorable pour les emprunteurs, les craintes de hausse des taux semblent pour le moment écartées, affirment les experts d’Afdal.ma, simulateur et comparateur des crédits immobiliers au Maroc, qui vient de publier son dernier baromètre au titre du mois de juin.
A en croire ce spécialiste du crédit immobilier, «ce mouvement à la baisse des taux ne devrait pas s'essouffler. Les taux n’ont cessé de baisser depuis le dernier trimestre de 2021 et les derniers barèmes ne laissent pas présager un changement de tendance».
Néanmoins, cette stabilité des taux s’accompagne d’un durcissement des conditions d’octroi des crédits par les banques. Comme l’explique Afdal.ma, «les banques se montrent particulièrement vigilantes face aux emprunteurs et aux biens acquis. Avec l’augmentation du coût de vie, les banques sont susceptibles de prendre désormais en compte l’impact de la situation actuelle sur le budget des acquéreurs».
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Une situation qui se traduit par la poursuite de la baisse de la quotité de financement, qui représente la part du projet financée par le crédit accordé à l'emprunteur, avec une variation de -2% par rapport au mois de mai, et de -3,7% par rapport au mois d’avril.
«L’apport en fonds propres réalisé par les emprunteurs atteint donc en moyenne plus de 25% du prix d’acquisition», selon les données du baromètre du mois de juin qui se base sur 458 pré-accords de financement générés par le courtier.
En d’autres termes, les Marocains peuvent continuer à emprunter à «des conditions très avantageuses», bénéficiant d’un taux annuel effectif global (TAEG) inférieur à 4,9% en moyenne, «mais doivent faire preuve d’un dossier sans faille et pouvoir justifier d’un apport élevé», résume la même source. Et d’ajouter: «Au bout du compte, les acheteurs les plus impactés seront les primo-accédants. Ils verront leur budget baisser».
Au-delà de ces points de vigilance, Afdal.ma affirme qu’il est tout de même important de noter que le marché immobilier reste résilient et que «les taux bas ont de grandes chances de se maintenir pour la deuxième moitié de 2022».
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