COP 22: un rôle clé pour les Partenariats Public-Privé

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Les Partenariats Public-Privé (PPP) devront jouer un rôle central dans les négociations lors de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) qui s'est ouverte lundi à Marrakech.

Le 08/11/2016 à 10h33

Les Partenariats Public-Privé (PPP) devront jouer un rôle central dans les négociations lors de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) qui s'est ouverte lundi à Marrakech, a affirmé Sonia Mezzour, vice-présidente du bureau PPP de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (CEE-ONU).

A la COP 22 où le financement va jouer un rôle central, les PPP le sont encore plus en tant qu’outil déterminant pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), a soutenu Mme Mezzour, également secrétaire générale de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique, dans un entretien accordé à la MAP.

Le bureau PPP de la commission de l’ONU pour l’Europe portera donc "un regard très particulier sur les négociations qui vont s’opérer dans ce domaine", a expliqué l’experte marocaine qui met en avant l’importance de l’effet de levier pour les fonds mobilisés dans le cadre du PPP pour lutter contre les conséquences des changements climatiques.

Le PPP, 17ème objectif des ODD, est un outil très complexe qui s’inscrit dans la durée, pouvant aller de 30 à 50 ans, a-t-elle relevé, notant que dans un contexte où les Etats ont de moins en moins de fonds, il faut que ceux-ci fassent appel au secteur privé pour avoir un effet de levier et pouvoir atteindre des objectifs en matière d’infrastructure pour les citoyens des pays concernés.

"L’ONU a de plus en plus de prérogatives pour apporter des solutions aux Etats et nous sommes au cœur de cette dynamique au niveau de la commission économique pour l’Europe et du bureau PPP puisque nous validons des standards internationaux (énergies renouvelables, efficacité énergétique, hôpitaux, écoles etc.) que nous soumettons à l’opinion publique", a-t-elle expliqué.

C’est un travail intégré, a-t-elle souligné, où Etats, ONG, société civile et experts de tous les pays peuvent interagir pour donner des solutions importantes en matière d’innovation financière et optimisée aux différents gouvernements.

Pour ce qui est de la COP22 à Marrakech, Mme Mezzour a affirmé qu’il s’agit d’une COP historique avec l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, notant en revanche que si on a eu des ambitions dans le cadre de cet accord, il va falloir maintenant les mettre en œuvre.

Toute la question, selon elle, est de savoir si les Etats signataires vont effectivement mettre les moyens nécessaires pour aider les pays les plus vulnérables qui ne polluent pas mais souffrent des effets changements climatiques, à faire face à ce phénomène.

"C’est tout l’intérêt de la COP 22. Et c’est ça qui va nous permettre de savoir si nous allons réussir ce challenge historique de lutter contre les conséquences des changements climatiques", a-t-elle dit.

Commentant la portée symbolique de la tenue dans la Cité ocre de cet important événement environnemental planétaire, l’experte a jugé que le choix du Maroc vient consacrer son rôle en tant que "leader en matière d’énergie renouvelable, et demain en matière d’efficacité énergétique, dans la région maghrébine mais aussi dans la zone subsaharienne".

Elle y voit aussi une consécration des efforts du Royaume dans les domaines du développement durable et de transition énergétique.

"Nous avons fait des efforts considérables en une vingtaine d’années. Nous avons pu atteindre les objectifs du Millénaire avant terme en 2012 et nous entamons les ODD avec énormément de sérieux", a ajouté Mme Mezzour qui cite également la contribution nationale déterminée ambitieuse soumise par le Royaume pour lutter contre les effets du changement climatique.Amal TAZI

Le 08/11/2016 à 10h33