Les entreprises marocaines ont réalisé d’importants investissements dans le continent africain, ce qui a propulsé le Maroc au rang de deuxième investisseur le plus important d’Afrique, après l’Afrique du Sud, et le premier en Afrique de l’Ouest. C’est ce que relève le quotidien L’Opinion du 10 octobre, citant l’influent New York Times. «Le Maroc étend son influence commerciale à travers le continent, avec des institutions financières telles qu’Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire et la Bank of Africa, basées à Casablanca, détenant plus d’un cinquième des actifs bancaires en Afrique de l’Ouest. Le groupe OCP est également présent dans 16 pays africains, tandis que Maroc Telecom opère dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne», lit-on.
Concernant le commerce, les performances sont plus mitigées. Bien que les exportations marocaines vers l’Afrique subsaharienne aient augmenté, elles ne représentent que 6% du total en 2021, selon la Banque Mondiale. De plus, les importations en provenance d’Afrique subsaharienne ne représentent que 1% du total des importations du pays, en grande partie en raison d’accords commerciaux avec d’autres régions.
«Malgré cela, l’accord de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine devrait progressivement favoriser l’équité du jeu, tout en aidant à réduire les barrières tarifaires avec d’autres pays africains», lit-on encore. Cependant, le Financial Times met en garde contre les défis économiques en Afrique, avec une croissance stagnante au Nigeria et en Afrique du Sud, ainsi qu’une augmentation des niveaux de dette dans de nombreux pays, ce qui pourrait entraîner une nouvelle crise de la dette sur le continent.
La Banque Mondiale vient de publier une analyse préliminaire évaluant l’impact du récent séisme au Maroc. Bien que les premières conclusions suggèrent que l’économie nationale ne subira qu’un impact modéré, il est à prévoir une réduction de la croissance économique au cours des trois prochaines années, conjuguée à une augmentation de l’endettement.
Les économistes de la Banque Mondiale ont étudié 282 catastrophes naturelles survenues entre 1960 et 2019 dans 86 pays en développement, où les dommages dépassaient 1 % du PIB. Ils ont comparé les dynamiques de la dette publique et de la croissance économique dans les économies touchées et non touchées, trois ans avant et trois ans après la catastrophe.
Les résultats de ces études révèlent qu’au cours de l’année de la catastrophe, la croissance du PIB dans les économies touchées était inférieure d’environ 1,3 point de pourcentage à celle des économies non touchées. Néanmoins, la croissance avait tendance à rebondir au cours des trois années suivant l’événement, avec une hausse progressive.