La problématique de l’eau figure en pôle position des priorités du nouveau wali de la région Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia. En multipliant ces derniers jours les visites de terrain, il a dû constater les quantités énormes d’eaux issues de sources souterraines, ou encore celles usées et déversées dans la mer, alors que la ville vit une situation de stress hydrique sans précédent (le barrage Al Massira alimentant Casablanca est presque vide).
On recense une vingtaine de sources d’eau souterraines éparpillées dans tout Casablanca, ville d’eaux, comme on peut l’apprendre à travers les noms de ses quartiers (Aïn Sebaa, Aïn Chock, Aïn Diab, etc.). Certaines sources se trouvent aujourd’hui détériorées, voire enterrées, en raison de grands travaux de réaménagement: tramway, réseaux télécoms, canalisations, etc. À titre d’exemple, totalement négligée, la source de Sidi Bernoussi (1.400 mètres carrés, avec un débit de 170 litres par minute) s’est transformée en un dépotoir de déchets et un lieu de lavage des voitures.
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«Une étude sera bientôt lancée pour évaluer le potentiel de ces sources, en vue d’une exploitation dédiée à l’arrosage des espaces verts», nous confie Moulay Ahmed Afilal, vice-président de la commune de Casablanca. Le dossier est aujourd’hui entre les mains de la société de développement local Casa Baïa.
Trois STEP dans le pipe
Interrogé sur les projets de station d’épuration des eaux usées (STEP), programmés dans le Plan d’action communal 2023-2028, M. Afilal affirme que la priorité sera donnée à trois STEP pour lesquelles le foncier a déjà été identifié. Il s’agit notamment de la station d’El Hank, près de la mosquée Hassan II, qui sera bâtie sur un terrain appartenant à la Commune. L’appel d’offres y afférent sera lancé avant la fin de l’année, ajoute notre interlocuteur.
Les appels d’offres relatifs aux deux autres STEP, prévues à Zenata et à Médiouna, seront lancés début 2024, ajoute la même source. Ces trois stations vont nécessiter un investissement de l’ordre de 1,5 milliard de dirhams, co-financé par la Commune, le conseil régional et le ministère de l’Intérieur.