Attention à la panne sèche !

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Revue de presseLes gérants des stations-service maintiennent leur grève prévue jeudi et vendredi prochains à l'échelon national.

Le 16/07/2013 à 19h40, mis à jour le 17/07/2013 à 02h26

La grève nationale des stations-service occupe une bonne partie des colonnes de la presse de ce mercredi 17 juillet. "Les pompistes informent le ministère de l’Intérieur qu'ils vont observer une grève jeudi et vendredi prochains", lit-on sur la Une de Al Adhath Al Maghribiya. Selon le journal, ce mouvement a été décidé à l’issue de la dernière réunion de la Fédération nationale des commerçants de carburant au Maroc.

Sur Al Bayane, on apprend que "les gérants des stations-service sont apparemment décidés à mener leur mouvement de grève". Pour le quotidien francophone, ce "débrayage", qui concerne "20% des stations-service", "se veut une réponse à l’attitude du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) en matière de gestion des contrats de gérance". La fédération des commerçants de carburant exige, entre autres, l'augmentation de la marge bénéficiaire des gérants des stations-service. Quant à L'Opinion, il fait savoir que le GPM minimise l'impact de cette grève sur l'approvisionnement du marché en carburants.

Le consommateur est le grand perdant

Or, si l’on en croit Les Eco, la première étincelle aurait pris "il y a quelques semaines", lorsque le raffineur de Mohammédia, en l’occurrence La Samir, a "officiellement lancé sa filiale dédiée à la distribution". Un lancement qui s’est attiré les foudres des pétroliers -y compris le GPM- qui "dénoncent la légalité de cette société". "Avant d’obtenir l’autorisation du ministère de tutelle, la société doit avoir un minimum de 30 points de vente et justifier d’un dépôt de stockage en propre", lance Adil Zyadi, président du GPM sur les colonnes du quotidien économique. "Des conditions que la société (ndlr. de distribution de carburants et combustibles (SDCC) ne remplit pas aujourd’hui", dénonce-t-il.

C’est évident, "l’entrée en jeu de la raffinerie n’est pas vue d’un bon œil par les sociétés de distribution", enchaîne Les Eco. Plus loin, un membre du groupement estime que "cela fausse les règles du jeu de la bonne concurrence". Mais il faut bien reconnaître, comme le souligne un professionnel sur le même quotidien, que "quelle que soit la société qui investit ce marché, cela lui prendra beaucoup de temps pour s’imposer et gagner des parts de marché honorables". Si, à la base, l’arrivée d’un nouvel opérateur doit permettre de diversifier l’offre au profit du consommateur, ce dernier se retrouve otage d’une guerre d’intérêt dont il est le premier perdant. 

Par Sophia Akhmisse
Le 16/07/2013 à 19h40, mis à jour le 17/07/2013 à 02h26