Après son départ du Maroc, Uber interdit en Égypte

AFP

Un tribunal administratif du Caire s'est prononcé mardi 20 mars pour l'arrêt des services de voitures de transport avec chauffeur (VTC) Uber et Careem en Egypte.

Le 21/03/2018 à 10h42

Comme au Maroc, dont Uber est parti, les deux compagnies avaient été la cible de manifestations de chauffeurs de taxi se plaignant du fait que les chauffeurs de VTC ne payaient pas de droits pour l'utilisation de leurs véhicules de transport. Le tribunal a validé la requête déposée par un avocat réclamant au gouvernement de faire cesser l'activité d'Uber et de Careem en Egypte et de leur application mobile, a rapporté le journal d'Etat al-Ahram sur son site. Cette décision peut faire l'objet d'appel.

Mais l'avocat des chauffeurs de taxi, Khaled al-Gamal, a assuré à l'AFP que le gouvernement devra appliquer la décision même si Uber et Careem font appel. "Ils doivent cesser leurs activités et bloquer leur application mobile sur internet", a-t-il affirmé.

Le directeur général d'Uber en Egypte, Abdellatif Waked, a affirmé respecter "les jugements des autorités judiciaires égyptiennes". La société fera appel et "continue d'être disponible en Egypte", a-t-il ajouté dans un communiqué. "Il est important de clarifier que la décision d'aujourd'hui ne signifie pas qu'Uber va suspendre ses activités en Egypte", a souligné Waked.

Careem a également affirmé sur Twitter que le service assure "la continuité des opérations normalement et qu'il n'a reçu aucune notification officielle" lui demandant de cesser ses activités. Les deux services sont devenus très populaires en Egypte où nombre d'usagers se plaignent de la qualité du service offert par les taxis, qui refusent parfois de mettre en marche leur compteur.

L'Américain Uber est implanté dans de nombreux pays. Careem, basé aux Emirats arabes unis, est présent au Moyen-Orient et en Asie. Au Maroc, Uber a déclaré suspendre ses activités alors que Careem continue d'opérer.

Le 21/03/2018 à 10h42