Pourquoi Uber a quitté le Maroc

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Revue de presseKiosque360. L’entrée dans le capital du Japonais Softbank a conduit à un revirement stratégique de l’opérateur VTC: les foyers de pertes doivent être réduits pour mieux préparer une introduction en Bourse attendue en 2019.

Le 04/03/2018 à 20h02

En voulant transposer son business model dans des pays en voie de développement tel que le Maroc, Uber s’est heurté à des obstacles endogènes. Le modèle économique de l’entreprise a été pensé pour les pays émergents. Le service de VTC sied à des pays où les courses de taxi sont chères, sa valeur ajoutée étant d’en diminuer le coût de revient. Voilà ce qu’on peut lire dans le numéro de cette semaine de l’hebdomadaire TelQuel.

De facteurs exogènes peuvent aussi expliquer le retrait d’Uber du Maroc. Les scandales et procès à répétition ont détérioré l’image de la firme à l’international. De surcroît, le géant du VTC a accumulé des pertes financières vertigineuses. Véritable annus horribilis, 2017 s’est achevé avec 4,5 milliards de dollars de perte. Par ailleurs, en décembre 2017, le groupe Japonais Softbank a réussi à boucler une entrée dans le capital d’Uber avec pour objectif une introduction en Bourse en 2019. Alors que le leadership d’Uber est disputé, que sa part de marché chute aux Etats-Unis et que les fonds s’épuisent en continu, l’entreprise doit faire des choix difficiles. Sur les marchés émergents, le géant des VTC continue d’essuyer les plâtres. Les foyers de pertes, Softbank souhaite désormais s’en retirer.

Au Maroc, Uber a fonc fait les frais de ce revirement de stratégie. Car, même si le géant américain avait les moyens de continuer à subventionner son activité malgré l’effet pervers lié au coût marginal de la prestation, sa priorité, aujourd’hui, est d’assainir son bilan avant son introduction en Bourse.

Par Fayçal Ismaili
Le 04/03/2018 à 20h02