Au Parlement, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a exposé le bilan intermédiaire de l’action gouvernementale en matière de mise à niveau des collectivités territoriales et d’amélioration de leur performance. Plusieurs chantiers stratégiques sont en cours pour moderniser leurs infrastructures essentielles.
Parmi les priorités, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 26 mars, le ministère accompagne la transformation des infrastructures locales à vocation commerciale. Il s’agit notamment de moderniser les abattoirs de viande rouge, les marchés de gros de fruits et légumes, ainsi que les souks hebdomadaires. À cette fin, une feuille de route nationale est en préparation, en collaboration avec les départements de l’Agriculture et de l’Industrie et du Commerce. Cette initiative vise à identifier les projets à développer, réhabiliter ou fermer, selon un calendrier précis et une architecture institutionnelle et financière concertée.
Dès 2024, le ministère lancera des appels d’offres pour réaliser une étude approfondie sur la réforme de ces infrastructures. Cette feuille de route constituera un outil stratégique de suivi et d’évaluation. En parallèle, un programme national de modernisation des marchés hebdomadaires est en cours d’élaboration. Ce projet vise à organiser les espaces économiques, renforcer leur attractivité, améliorer la compétitivité et favoriser un développement durable. L’objectif est également de créer des opportunités d’emploi et d’améliorer les conditions de travail des commerçants, artisans, et usagers de ces marchés. Un budget d’un milliard de dirhams est prévu pour ce programme, financé à hauteur de 500 millions de dirhams par la Direction générale des collectivités territoriales et de 250 millions de dirhams chacun par les départements de l’Agriculture et de l’Industrie et du Commerce.
Dans la même dynamique, le ministère de l’Intérieur mène une réforme du cadre juridique régissant les marchés de gros de fruits et légumes. L’objectif est de mieux organiser leur création, leur mise à niveau, et de définir les équipements et services nécessaires à leur bon fonctionnement. L’adoption de méthodes modernes de gestion et d’exploitation est également au cœur de cette réforme.
Abdelouafi Laftit a aussi évoqué l’accompagnement des régions dans l’exercice de leurs compétences en matière de soutien aux entreprises. Une étude d’évaluation a permis d’identifier les lacunes du dispositif actuel et de formuler des recommandations pour améliorer son efficacité. À ce jour, 310 conventions ont été signées avec 153 acteurs économiques, mobilisant un budget de 19,17 milliards de dirhams, dont 9,05 milliards financés par les régions.
Par ailleurs, le ministère accompagne la mise en place de fonds régionaux dédiés à la promotion de l’investissement et au soutien des entreprises. Huit fonds ont été étudiés, dont trois ont déjà été créés et cinq sont en cours de lancement, pour une enveloppe budgétaire totale de 2,745 milliards de dirhams. Un modèle de gouvernance adapté sera mis en place afin d’assurer une gestion optimale de ces fonds.
Ainsi, l’État poursuit ses efforts pour renforcer les collectivités territoriales et moderniser les infrastructures locales, dans une démarche coordonnée et stratégique visant à dynamiser l’économie régionale et améliorer les services publics.
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