Organisé par l’Association internationale des Critiques d’art, l’AICA International, et sa section marocaine, dans le cadre du Programme de Participation UNESCO 2020-2021 et en partenariat avec la Faculté des Sciences de l’Education –Université Mohammed V de Rabat, ce colloque ambitionne de valoriser l’apport des femmes dans le processus de dynamisation de la création au Maghreb, par leur engagement et leur innovation dans tous les domaines des activités artistiques ou encore par la gestion des institutions et lieux d’art. Et pour cause, la question de la visibilité des femmes ne se situe pas qu’à l’échelle des artistes, elle intervient dans tous les métiers qui se greffent autour de l’écosystème artistique, dans les galeries, les musées, le commissariat, le journalisme…
Il s'agit ainsi de permettre de faire une espèce de topographie de la présence féminine dans le milieu de l’art au Maghreb au-delà de toute ségrégation genrée. L’idée étant de recenser les difficultés ou les avantages que ces femmes rencontrent dans la pratique de leur métier tout en mettant en lumière les passerelles culturelles qui existent entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
La grande diversité de modalités d’action dans le domaine des arts a conduit à prévoir quatre panels réunissant d’éminentes personnalités du monde des arts et de la culture au Maghreb. Rachida Triki, Professeure en Esthétique à l’Université de Tunis, est ainsi intervenue le 22 septembre sur les problèmes posés par l’écriture de l’histoire de l’art tandis qu’un premier panel s’est notamment consacré à la critique au sens large, laquelle couvre aussi bien l’écriture et la rédaction de textes monographiques, d’essais, d’articles journalistiques, que la médiatisation via tous les moyens techniques actuels, les politiques d’édition et le commissariat d’exposition.
Animé par Nadia Sabri, présidente de l'AICA Maroc, le deuxième panel de cette première journée consacré aux institutions muséales ainsi qu’aux fondations qui concrétisent les écritures de l’histoire de l’art nationale a vu l’intervention de Rajae Benchemsi, présidente de la Fondation Farid Belkhia à Marrakech, de Nadira Laggoune-Aklouche, directrice du Musée d’Art Moderne et contemporain d’Alger –MAMA, (2016-2020) ou encore de Abdelaziz El Idrissi, directeur du Musée d’art moderne et contemporain Mohammed VI à Rabat.
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Le 23 septembre, deux autres rencontres sont prévues au programme avec en premier lieu un panel dédié aux artistes, parmi lesquelles Safaa Erruas ou encore Amina Benbouchta qui témoigneront de leur engagement par leurs créations; et enfin, pour clore le colloque, un débat autour des lieux et des espaces qui contribuent à la promotion et à la production d’œuvres comme les centres d’arts, les associations et les galeries d’art.
A propos de l’AICAL’Association internationale des critiques d’art, l’AICA, est née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sous le patronage de l’UNESCO afin de favoriser la critique d’art, et ne compte pas moins de 63 sections nationales de par le monde. Cette grande association, qui a des ramifications en Amérique du Nord, en Amérique latine, au Canada, en Asie, et dans le monde arabe, compte actuellement trois sections en Afrique : au Maroc, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
L’AICA Maroc a vu le jour en 2018 et a été fondée par le critique d’art Farid Zahi avec d’autres membres fondateurs et comme l’historien de l’art Brahim Alaoui et Nadia Sabri qui en a pris la présidence dès 2019. Au-delà de sa visibilité sur la scène artistique marocaine, l’objectif poursuivi par cette jeune association est d’ouvrir l’adhésion à l’ensemble des professionnels qui souhaitent intégrer cette structure, des critiques d’art, aux commissaires d’exposition, en passant par les journalistes et les universitaires, moyennant une candidature conformément aux réglementations internationales et spécifiques à chaque pays.