Mercredi 18 octobre, auditorium de la fondation Abdulaziz Al Saoud à Casablanca. Il est 18 heures et l’hommage posthume rendu au docteur Mohammed Sijelmassi, dix ans après sa disparition, débute dans quelques instants. Un évènement très attendu, auquel de très nombreuses personnalités du monde politique, culturel et économique, ont tenu à participer.
Parmi l'assistance, nous avons reconnu l’ancien Premier ministre Abderrahmane Youssoufi, Moulay Hafid Alami, ministre de l’Industrie, Driss Benhima, ancien PDG de Royal Air Maroc, la députée de l’Istiqlal Yasmina Baddou, le chorégraphe et cinéaste Lahcen Zinoun, les artistes peintres Saad Ben Cheffaj et Mohammed Melehi, ainsi que la militante associative Aicha Ech Chenna.
Ont pris la parole lors de cette soirée-hommage, le philosophe Ali Benmakhlouf, l'anthropoloque Mohammed Sghir Janjar et le conseiller de Mohammed VI, André Azoulay.
Mohammed Sghir Janjar, anthropologue et directeur adjoint de la fondation Abdulaziz Al Saoud, a travaillé aux côtés du défunt que beaucoup qualifient de médiateur. «Il m’a demandé de l’aider à réaliser certains ouvrages sur le patrimoine culturel marocain, j’ai découvert un homme affable, esthète et très généreux», a-t-il confié.
André Azoulay, invité à intervenir lors de cette soirée très spéciale, a aussi bien connu Mohammed Sijelmassi. Dans une brillante intervention, très applaudie, il a parlé de «compagnognage» pour décrire la nature de la relation qui le liait au défunt. «Nous étions complices. Il m’a aidé à corriger plusieurs fausses idées», déclare le conseiller du roi Mohammed VI.
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La parole a été également donnée à la salle qui comptait de nombreux amis de Mohammed Sijelmassi. À ce sujet, on retient le témoignage émouvant de Fatiha Morchid, pédiatre mais également poète. Elle a commencé par remercier le docteur Sijelmassi d'avoir soigné 300.000 enfants marocains et de lui avoir cédé son cabinet de pédiatrie qui ne désemplit pas.
«Cela fait dix ans qu’il nous a quitté, dix ans qu’il veille sur les lieux. Certains patients amènent leurs propres enfants se faire soigner au cabinet, en nous rappelant toute la confiance qu’ils avaient et qu’ils continuent d'avoir dans ce lieu», souligne Fatiha Morchid.
L'artiste peintre Mohammed Melehi a également tenu à témoigner. Il a eu des mots brefs, mais forts. «Sijelmassi nous a légué un patrimoine très important, notamment à travers une collection de beaux livres sur la peinture à laquelle il a consacré une grande partie de son travail. Il était une étoile qui a guidé les artistes.» Une étoile qui a brillé de mille feux lors de cette mémorable soirée du mercredi 18 octobre.










