L’art d’Ahidous à l’honneur à Aïn Leuh

DR

L’authenticité de l’art d’Ahidous a été mise à l’honneur dans la nuit de vendredi dans la localité de Aïn Leuh, province d’Ifrane, à l’ouverture de la 17e édition du Festival national d’Ahidous.

Le 26/08/2017 à 19h21

Cette édition qui se poursuit jusqu'au 27 août est marquée par la participation de quelque 45 troupes folkloriques originaires de différentes contrées montagneuses du Moyen Atlas.

Initié par l’association Taymate des arts de l’Atlas, en collaboration avec le ministère de la culture, le festival vise à créer un espace d’échanges et de rencontres entre poètes, artistes et chercheurs spécialisés en culture amazighe.

Dans une allocution lue en son nom, le ministre de la culture et de la Communication, M. Mohamed Laâraj, a mis l’accent sur le symbolisme et les dimensions de la Haute sollicitude royale envers ce pan du patrimoine culturel national, ajoutant que la préservation de cet art authentique est la responsabilité de tous, y compris le ministère, les autorités, les élus et la société civile.

Il a souligné l’importance d’investir dans la culture sous ses différentes formes, car elle peut jouer le rôle de locomotive du développement économique et social.

"Le ministère de la culture est disposé à cet effet à accompagner toutes les initiatives culturelles qui célèbrent le patrimoine culturel et préservent notre identité nationale", a-t-il ajouté.

Pour le président de l’association Taymate des arts de l’Atlas, Hamou Ouheli, ce rendez-vous culturel vise en premier lieu à contribuer à la promotion de l'art d'Ahidous, qui se veut un patrimoine commun de tous les Marocains, et ouvrir un espace de rencontres entre poètes, artistes et chercheurs. Il entend aussi, a-t-il dit, revaloriser ce patrimoine culturel et artistique national, à travers la présentation de diverses troupes venues de différentes régions du Royaume.

Le festival, qui contribue aussi à la relance de la vie économique de la localité de Aïn Leuh, participe à la préservation de ce patrimoine musical amazigh et de le transmettre aux générations futures, a-t-il ajouté.

Dans ce sens, a-t-il poursuivi, l’association Taymate des arts de l’Atla œuvre en concertation avec l’'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) à créer une académie d’Art d’Ahidous, et ce dans l’objectif de préserver et de faire connaître cet Art.

Pour ses organisateurs, cette manifestation met en lumière l’authenticité de l’art et de la culture amazighes, où convergent plusieurs valeurs véhiculées à travers le chant, la danse collective et la poésie.

Cette édition sera marquée par l’organisation de deux conférences sous le thème de "la valorisation du patrimoine immatériel: vers le classement de l’art d’Ahidouss comme patrimoine universel" et "la variété de la danse collective de l’art d’Ahidous entre complémentarité et entrecroisement".

Cette soirée a été rehaussée par des hommages qui ont été rendus à une pléiade d’artistes amazighes, dont Fatima Amarech, Hassan Bouykifi, Hassan Charki et Mbarek Oussidi.

L’art d’Ahidous est une danse collective des villages amazighs du Moyen Atlas, une danse mixte qui associe poésie et chant. Le chant est à base de distiques répétés en alternance par les deux groupes constituant ladite danse. Le seul instrument utilisé est l’Alloun (ou le Bendir) et la gestuelle se compose en principe de frémissements, d’ondulations et de trépignements aux accents de cet instrument.

Depuis sa première édition en 2000, le Festival national d’Ahidous ne cesse de prendre de l’ampleur en devenant, selon les organisateurs, une rencontre incontournable dans la liste des festivals organisés par le ministère de la Culture et donc un forum national annuel, qui crée un espace de communication et participe à l’établissement permanent de liens entre poètes, artistes et chercheurs, tous horizons confondus.

Le 26/08/2017 à 19h21