Cinéma. El Ziara, aux frontières de la mémoire perdue

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Revue de presseKiosque360. Les tourmentes d'un homme au passé dramatique et troublant sont le fil conducteur de la coproduction maghrébine El Ziara (Lune noire), signée par le réalisateur tunisien Naoufel Saheb-Ettaba.

Le 03/02/2015 à 21h49

"El Ziara, une nouvelle coproduction maghrébine" est le titre qu'a choisi le quotidien Libération pour annoncer la sortie fin février de la dernière réalisation du cinéaste tunisien Naoufel Saheb-Ettaba. Réalisé avec le soutien financier de plusieurs organismes cinématographiques du Maroc, de la Tunisie et de l'Algérie et avec le concours du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, le film se veut un drame psychologique. D'après le réalisateur, "La coproduction des films entre les pays maghrébins est certainement la meilleure des solutions pour vaincre les difficultés inhérentes aux questions du financement et de la distribution".

Rencontre fortuiteLe synospis du film tourne autour de la "quête identitaire à travers la vie d'un homme tourmenté, Youssef, en rupture avec le réel", écrit Libération. Le long métrage raconte avec un zeste de suspens la vie d'un chauffeur de taxi solitaire qui a subi, cinq ans auparavant, un choc émotionnel en raison d'un drame familial qui l'a rendu orphelin et amnésique, explique le quotidien. Au détour d'une ruelle de la vieille médina, il tombe nez-à-nez avec une ancienne maison. Celle-ci l'intrigue, l'attire sans qu'il sache pourquoi. La rencontre d'une jeune fille mystérieuse permettra d'ouvrir "une brèche dans son passé oublié, et bouleverse sa vie".

Voyage dans la mémoireIntrigué, Youssef décide alors de se lancer dans des recherches qui le ramènent toujours au même point: la vieille maison de la médina. C'est dans ses alentours qu'il rencontre un vieillard, chef d'une confrérie mystique. Son ticket d'entrée dans le monde de la transe, de l'extase et des rythmes endiablés. En assistant aux cérémonies des stambalis (dénomination des gnaoua en Tunisie), Youssef commence à recouvrer la mémoire et à se rappeler les "circonstances dramatiques qui ont fait de lui un orphelin", souligne Libération.

Un film sous influenceLe réalisateur de Ziara a confié au quotidien qu'il "aime beaucoup le cinéma de David Lynch, mais il m'arrive de ne pas comprendre ce qu'il entreprend. (...) Je me suis approché de lui dans ce film avec le plan d'ensemble de la fille qui arrive chez Youssef, où l'on voit des murs, des couleurs... Bref une certaine ambiance", avoue Naoufel Saheb-Ettaba. Les producteurs du film mettent, quant à eux, en exergue que ce film est le fruit d'une coproduction maghrébine dans l'esprit des accords de partenariat signés en 1994 entre les pays du Maghreb, visant à renforcer les coproductions et créer un marché du cinéma élargi.

Par Amine Haddadi
Le 03/02/2015 à 21h49