La 17e édition du festival Gnaoua d'Essaouira aura été d'une belle richesse avec une programmation où les grands maîtres gnaouas, les grands jazzmen et la voix unique d'Ayo se sont mêlés pour rendre hommage à un Maroc de bouquets de racines ancrées en terre d'Afrique. Samedi soir, la belle Mogador accueillait ce grand poète et virtuose, Ibrahim Maalouf, l'extraordinaire Marcus Miller qui a fêté, avec Maalem Baqbou, la musique Ganaoua, et la magique Ayo. Douceur d'une lumineuse présence et d'une voix qui prend des accents rebelles quand les mots se mettent soudain à rapper ou s'habillent de rythmes reggae. Douceur d'une sensiblité où le monde coule soul, folk et et de soleils créoles. Elle est authentique et passionnée. Une poétesse qui aime que l'âme s'engage dans la musique, que la musique engage, en l'interpellant, le monde et ses injustices. Un concert inoubliable.
Par Bouthaina Azami
Le 17/06/2014 à 08h00








