Jeudi 27 novembre, le doyen des journalistes algériens, Saâd Bouakba (âgé de plus de 79 ans), a été placé en détention provisoire, quelques heures seulement après une plainte déposée à son encontre pour diffamation. Il a été accusé d’atteinte aux «symboles historiques de l’État algérien», alors qu’il n’a fait que relater le contenu d’un vieil ouvrage-témoignage sur la dilapidation des biens du FLN déposés durant les années 1950 dans des comptes bancaires en Suisse. En réalité, cet emprisonnement de Bouakba relève de la constante réaction épidermique du régime algérien qui refuse tout autre récit que celui officiel, factice et falsifié distillé par sa propagande.