Badre Oubaidah naît à Paris dans les années 1970, puis son père décide de rentrer au Maroc alors qu'il n'a que deux ans. Installé à Casablanca, c’est dans la capitale économique qu’il grandit, poursuit ses études et décroche son baccalauréat. A cette époque, une seule idée l’obstine, rejoindre les Etats-Unis pour vivre son American Dream.
Passionné de moto, la mythique route 66, les Harley-Davidson et Indians le font rêver. C’est donc logiquement qu’il s’envole pour le pays de l’oncle Sam à la fin des années 1990. En 1999, après deux ans d’études à l’institut hôtelier de Marrakech, c’est en tant que représentant culturel du Maroc au sein du pavillon marocain du parc d’Epcot à Disney World qu’il débute son parcours aux Etats-Unis.
«En tant que représentant culturel au sein du pavillon marocain je faisais un peu de tout, le service, la réception, l’accueil» explique Badre Oubaidah.
Grâce à ce poste, il prend réellement goût au service et à la restauration et décide de poursuivre des études en hôtellerie. Titulaire d’un Degree of Hospitality Management, Badre continuera sa carrière au sein du parc d’attraction Disney World pendant 17 ans. Aujourd’hui à son compte, dans la restauration et l’hôtellerie, il explique que ses affaires se portent bien.
Son rêve américain a toujours été motivé par sa passion pour la moto. Dès sa première année aux Etats-Unis, après avoir travaillé et économisé, il s’offre son premier engin: une Yamaha R1 qu’il se fera voler quelques mois plus tard... Acharné, il retravaillera d’arrache-pied pour pouvoir s’en acheter une autre. Aujourd’hui, la collection de Badre se compose de 5 motos dont une Harley-Davidson Road glide et une Victory Cross Country.
Malgré la distance qui le sépare de son pays, son amour pour le Maroc Badre Oubaidah l’a associé à sa passion du deux roues. Depuis plus de deux ans maintenant, il est le président de la section d’Orlando du Club Royal Moto, un club de motards marocains.
«Quand le Club Royal Moto est venu aux Etats-Unis et que j’ai vu ces Marocains venir en nombre avec leur moto depuis le Maroc pour soutenir la cause nationale, ça m’a impressionné. Ça a changé ma vision de la passion pour la moto et ça a fait bouger mon âme de patriote. C’est donc naturellement que j’ai décidé de les rejoindre en ouvrant une section à Orlando» confie Badre.
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Le 10 décembre 2020, les Etats-Unis, par la voix du président Donald Trump, reconnaissaient la marocanité du Sahara, un tournant historique dans la relation entre ce pays et le Maroc. Pour marquer le coup, Badre et les membres de la section du Club Royal Moto d’Orlando s’étaient rendus à Washington pour participer à une marche qui célébrait la décision américaine.
«Le Club Royal Moto m’a permis de créer un pont entre les Etats-Unis et le Maroc et cela est venu combler un manque que j’avais, parce que peu importe où nous allons, nous restons des Marocains et fiers de notre pays» indique ce Marocain du monde.
Aujourd’hui, Badre Oubaidah ambitionne d’investir au Maroc. Son objectif, faire découvrir son pays aux Américains en organisant des circuits à moto.
