Vidéo. Insuffisance rénale: la Fondation «Amal» pour l’hémodialyse tire la sonnette d'alarme

Le360

La Fondation «Amal» prend en charge non seulement ses fidèles patients qui, rien qu’à Casablanca!, se comptent par centaines, mais aussi ceux, nombreux, qui se trouvent sur «la liste d’attente» des hôpitaux publics. Les explications de son président-fondateur, Mustapha Faouzi.

Le 27/04/2019 à 15h54

Pas moins de 732 insuffisants rénaux sont pris en charge quotidiennement dans les neuf centres d’hémodialyse que compte la Fondation Amal à Casablanca. Et ce n’est pas tout! La Fondation pour l’hémodialyse et les oeuvres sociales, créée il y a 10 ans, doit encore faire face à la demande pressante de la part de nombreux autres patients mis sur la liste d’attente dans les hôpitaux publics de la mégalopole, qui accusent un déficit patent en infrastructures et en personnel spécialisé pour répondre à leurs attentes pressantes.

Bien évidemment, ces patients ne peuvent attendre sans que leurs jours soient exposés au danger. D’où le rôle vital joué par la Fondation Amal, forte d’une expertise plus que décennale, au service de cette catégorie de citoyens souffrante et souvent dans l’incapacité de s’acquitter des coûts exorbitants exigés, en privé, pour chaque séance d’hémodialyse.

Précision: alors que le tarif référentiel d’une seule séance d’hémodialyse varie entre 700 et 800 DH, du côté de la Fondation Amal, quand cette séance n’est pas dispensée gratuitement, elle est facturée à seulement 100 DH, dans les 15 centres d’hémodialyse qu’elle possède à travers le territoire national (Rabat, Béni Mellal, Bejaâd, Imintanout, Marrakech, etc).

Une forte pression subie par la Fondation Amal, mais à laquelle les autorités de tutelle ne semblent pourtant pas sensibles, pour ne pas dire attentives. Le ministère de tutelle préfère regarder (plutôt) vers les cliniques privées, encore que certaines d’entre elles aient été épinglées par la Cour des Comptes pour facturations fictives de séances d’hémodialyse!

La nécessité se fait ainsi jour de revoir cette politique de subvention à l’aune de la contribution substantielle et autrement vitale qu’apporte la Fondation Amal aux insuffisants rénaux en particulier, et aux personnes démunies en général.

Face à cette situation, subsiste toutefois une lueur d'espoir pour la Fondation d'utilité publique: l’INDH, qui dans sa phase III, a inscrit les dialysés parmi les 11 catégories de la population cible. Espérons que d'autres initiatives seront prises au profit de cette population qui doit faire face à la fois à la maladie et au manque de moyens. 

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Par M'Hamed Hamrouch
Le 27/04/2019 à 15h54