Le journal Al Massae consacre la Une de son édition de ce mardi 8 octobre à un fait divers pour le moins sanglant dont le triste "héro" est un chasseur qui, d’abord responsable d’un accident pour le moins tragique, s’est trouvé pris, sous l’effet de la panique, dans un enchaînement de circonstances qui ont fini par faire de lui un meurtrier responsable de deux crimes. Les faits, rapporte Al Massae, se sont déroulés dans la province de Ibn Kouraïch, province du nord située dans la région de Tétouan, et plus précisément dans la forêt de Dar El Khayat où un chasseur, qui s’adonnait à son loisir favori en toute légalité pour être détenteur d’une licence, a fini par faire feu sur deux personnes.
Une tragédie pour repenser les réglementations
Si la première victime fut touchée par accident, il n’en fut pas de même pour la deuxième sur laquelle ledit chasseur tira délibérément. Ce dernier, "en voulant viser de son fusil un des lapins qui abondent dans la région, a touché un jeune homme de trente qui a été atteint à l’abdomen par la balle perdue", précise en effet le quotidien qui ajoute que, suite à l’accident, une violente dispute a éclaté entre le tireur et un ami de la victime : Les choses se sont envenimées quand un ami du jeune homme blessé est intervenu, clamant son indignation et sa colère contre le chasseur qui, cette fois, récidive en tirant, l'atteignant en pleine poitrine, sur l’homme qui succombera à ce coup de feu fatal tandis que l’assassin prenait la poudre d’escampette.
Al Akhbar rapporte, pour sa part, "l’arrivée des autorités sur les lieux et l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de ce drame et pose la questions des procédures d’octroi des permis de chasse qui doivent être soumises à des réglementations strictes quant aux autorisations, à la délimitation des zones ouvertes à cette pratique, et aux sanctions en cas de violation de ces réglementations". Toujours est-il qu’un homme est mort dans la fleur de l’âge et que l’autre est à l’hôpital, en soins intensifs, entre la vie et la mort. Faut-il attendre la tragédie pour repenser les lois et réglementations ?