Un rescapé de l’accident de Tan-Tan : "je les ai vus brûler"

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Revue de presseKiosque360. Le terrible accident de Tan-Tan, est l’un des pires du genre dans l’histoire du royaume. Le drame des pauvres enfants pris au piège dans une fournaise avant de finir calcinés, choque toujours les familles et le Maroc. Les douloureux détails sont livrés par un rescapé : Mohamed Tair.

Le 14/04/2015 à 07h18

Dans son édition de ce lundi 13 avril, le quotidien Al Massae nous livre, par la voix d’un rescapé, les détails de l’accident survenu vendredi matin sur la route reliant Tan-Tan à Laâyoune et ayant fait 33 morts. D’une voix lézardée, Mohamed Tair, occupant le siège numéro 30 à bord de l’autocar, raconte avoir vu de ses propres yeux les corps carbonisés et calcinés des victimes de cet accident qui s’est produit au niveau de la commune de Chbika, à 47 km de Tan-Tan. "Je les ai vus en train de brûler après avoir été asphyxiés par le gaz", relate ce miraculé qui est sorti indemne de la fournaise malgré les brûlures qu’il porte sur plusieurs parties de son corps, relève le journal. Non sans fierté, il précise avoir réussi à secourir trois enfants en forçant la porte de l’autocar.

Natif de Béni Mellal, Tair, qui réside à Laâyoune, fait savoir que l’accident s’est produit tôt le matin alors que tous les passagers sombraient dans un sommeil profond. "Je dormais et je me suis réveillé en sursaut, en raison du bruit d’une forte collision. L’autocar a pris feu après avoir percuté un camion-citerne, qui transportait vraisemblablement du carburant", précise Tair, toujours sous le choc dès qu’il se remémore les scènes du drame.

Al Massae relève, en outre, que si dans un premier temps, il lui a fallu taper fort sur la table pour avoir un certificat médical d’invalidité, Tair assure que "les choses vont bien" maintenant. La publication arabophone nous apprend, à cet égard, qu’après sa sortie de l’établissement hospitalier, il s’est rendu à Laâyoune à bord de la voiture de son frère et à l’hôpital de la ville. Il dit avoir été bien accueilli et entouré de médecins qui veillent sur son état de santé. "Ici, les choses ont bien changé. Les médecins s’occupent de moi et les autorités locales se sont rendues à mon chevet", se réjouit-il. "J’ai tant souffert après l’accident, mais maintenant les choses vont mieux. Dieu merci, mon état de santé s’améliore de mieux en mieux", confie-t-il.

Par Samir Chennaoui
Le 14/04/2015 à 07h18