Le rideau est tombé, à propos de l’affaire connue sous le nom de «l’Escobar de Chichaoua», qui a révélé l’implication d’un ancien président de commune dans la possession et le trafic de drogue.
L’accusé principal et ses complices viennent d’écoper d’un total de 54 ans de prison ferme, révèle Assabah de ce mercredi 12 février, soulignant que le jugement a été rendu par la Chambre criminelle du tribunal de première instance d’Imintanout.
Le quotidien précise que l’ancien président de cette commune, impliqué dans cette affaire, ainsi que cinq autres accusés, ont chacun écopé de 9 années de prison ferme.
Par ailleurs, le tribunal a également décidé d’infliger aux condamnés une amende de 40.000 dirhams, ainsi que la confiscation d’un véhicule dont les documents ont été falsifiés, de deux embarcations pneumatiques, d’un moteur marin et de divers équipements saisis en possession des accusés.
Lorsqu’ils avaient été interpellés, ces derniers venaient d’échouer dans une tentative de trafic de plusieurs tonnes de drogue destinées à être acheminées par des voies maritimes.
Selon Assabah, la même juridiction a également ordonné la restitution d’une voiture de luxe initialement saisie à son propriétaire et la destruction de la cargaison de drogue retrouvée lors de l’interpellation.
Le quotidien précise que les accusés, qui étaient poursuivis en état d’arrestation, ont été condamnés après que le tribunal les a acquittés de l’accusation de trafic international de drogue, et a requalifié les charges retenues contre eux, les limitant aux crimes de «possession et de transport de drogue».
La condamnation des membres de ce réseau criminel intervient après que les éléments de la police de la préfecture de Marrakech, en coordination avec leurs homologues de Safi, ont démantelé, à la fin du mois dernier, un réseau opérant dans le trafic international de drogue, dirigé par un ancien président de commune et un agent d’autorité, à la suite d’une opération qui a abouti à la saisie de plusieurs tonnes de résine de cannabis.
L’opération sécuritaire, qualifiée de «coup dur» pour les gangs et réseaux de trafic international de drogue, a été menée grâce à une exploitation efficace de renseignements précis fournis par les services de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), indiquant l’implication des suspects dans un réseau criminel actif dans le trafic international de stupéfiants et de substances psychotropes.
Au final, c’est une cargaison de 9,8 tonnes qui a pu être saisie. L’enquête menée au moment des faits a conduit à l’arrestation de six personnes, âgées de 29 à 59 ans, dont un ancien président de commune dans la province de Chichaoua, ainsi qu’un agent d’autorité.
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