Scandale CDG: La vérité sur l’escroc d’Al Hoceima

LE360

L’agent commercial qui a roulé plus de 150 demandeurs de logements sociaux à Madinat Bades était une intérimaire. La Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la CDG, avait même déposé plainte contre elle en 2012.

Le 29/08/2014 à 16h59

C’est l'une des premières grosses révélations de l’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) au sujet du scandale immobilier d’Al Hoceima. Les enquêteurs ont déterré une affaire d’escroquerie dans laquelle est impliquée une ex-employée de la Compagnie générale immobilière (CGI), maître d’ouvrage du projet Madinat Bades. Une commerciale avait en effet délesté une centaine de demandeurs de logements sociaux de quelque 40.000 dirhams en leur faisant croire qu’ils versaient des avances pour leurs futures habitations. En réalité, l’employée en question était une intérimaire recrutée via une société spécialisée dans le travail temporaire, a appris Le360 de sources proches de l'enquête. B.L. s’est donc retrouvée agent commercial pour le compte de la filiale de la CDG et s’est dévouée pendant quelques mois à sa tâche avant de mettre en place sa petite arnaque. "Elle proposait aux demandeurs de logements sociaux de leur faciliter l’accès à la propriété à condition de verser une avance de 2.500 dirhams. Et, pour les rassurer, elle leur fournissait des reçus de la CGI datés de 2010", expliquent nos sources. Son arnaque a duré plusieurs mois, le temps de piéger plus de 150 personnes. Le pot aux roses a été finalement découvert et la CGI avait même déposé plainte, en 2012, contre cette employée. Sauf que l’affaire n’a pas tellement avancé vu que l’escroc avait disparu dans la nature. Mais maintenant que le scandale de Madinat Bades prend une autre dimension, B.L. va certainement finir par tomber…

Par Fahd Iraqi
Le 29/08/2014 à 16h59