Scandale CDG: Les premières révélations de l’enquête

La CGI a enregistré un bénéfice net de 367 millions de dirhams en 2013.

La CGI a enregistré un bénéfice net de 367 millions de dirhams en 2013. . www.lematin.ma

Kiosque Le360. Plusieurs responsables à Al Hoceima sont interrogés par les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) qui a déjà déterré une affaire d’escroquerie impliquant une employée de la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la CDG.

Le 27/08/2014 à 21h56

Le scandale de Madinat Bades continue de faire couler de l’encre. Dans leurs éditions du 28 août, des quotidiens nationaux apportent de nouvelles révélations au sujet de cette affaire qui implique en plus de responsables locaux à Al Hoceima des responsables de la CGI, filiale immobilière de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Al Masae titre : "La Brigade nationale enquête avec des hauts responsables à Al Hoceima au sujet de plusieurs projets". L’article nous apprend que la BNPJ a passé près de sept heures au siège de la commune d’Al Hoceima pour "cuisiner" de nombreux responsables. "Les questions ont porté sur le rôle de la commune dans l’autorisation et le suivi de ce projet", indique le quotidien.

Le vrai scoop est néanmoins apporté par Assabah qui titre en Une : "La disparition d’une responsable de la CGI à Al Hoceima après avoir mis la main sur 400.000 dirhams". Le journal souligne que les investigations on mené à la découverte de reçus de la Compagnie, signés par une responsable commerciale L.B, soupçonnée désormais d’escroquerie. "Les éléments de la BNPJ ont entendu près de 150 personnes qui ont accusé une des commerciales de la société de leur avoir extorqué 2500 dirhams chacun, en guise d’avance pour un logement économique à Madinat Bades", peut-on lire dans le journal. La commerciale soupçonnée a disparu dans la nature, depuis 2010, après avoir arnaqué plusieurs personnes qui finalement n’ont pas pu bénéficier de logement, sachant que la demande pour les habitations économiques dépasse largement l’offre. Suite à cette révélation, la société civile d’Al Hoceima a appelé à la publication des listes des bénéficiaires des logements économiques, vu que les acquéreurs ne répondent pas toujours aux conditions d’éligibilité pour profiter de ce type de logements dont le prix est subventionné par l’Etat. Ces ONG pointent du doigt une pratique, malheureusement, courante dans plusieurs programmes de logements sociaux et qui ne se limitent ni à Al Hoceima, ni aux projets de la CGI. Pourvu que le scandale de Madinat Bades serve à mettre de l’ordre !

Par Fahd Iraqi
Le 27/08/2014 à 21h56