Salé: voisins d’un barrage, des habitants ont soif

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Revue de presseKiosque360. Les habitants des douars jouxtant le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, dans la région de Salé, crient leur soif. Paradoxalement, l’eau se trouve en face de leurs habitations, mais ils doivent parcourir des kilomètres pour boire. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/01/2022 à 20h25

L’eau est juste en face de leurs habitations, mais ils ne cessent de crier leur soif. En fait, pour s’alimenter en eau potable, ils doivent parcourir des kilomètres. C’est le cas des habitants des douars Ouled Jaber et Ouled Aloun qui se trouvent à proximité du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, dans la région de Salé. Leur situation pourrait être résumée par la chanson «Atchana» de Bahija Idriss, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du mardi 25 janvier.

«L’eau coule devant moi aussi claire que du cristal, mais je passais mes journées assoiffée et touchée par le feu», disait la chanteuse. Les habitations des douars en question sont équipées de canalisations, mais ne sont toujours pas branchées au réseau d’eau potable, révèle un reportage du quotidien. Et de souligner que chaque fois que des promesses sont faites aux habitants, elles ne sont jamais tenues par des responsables-élus qui apparaissent et disparaissent après les campagnes électorales.

Le barrage qui se trouve à quelques mètres de leurs habitations est capable de satisfaire les besoins de pas moins de dix millions de Marocains, couvrant l’axe allant jusqu’à la ville de Mohammedia, indiquent les sources du quotidien. Mais leur cas demeure toujours en suspens. Et leur espoir réside toujours dans l’or bleu du Barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah, édifié en 1974 pour mobiliser les eaux des bassins versants des Oueds Bouregreg, Grou et Korifla.

Les problèmes de cette zone, pourtant touristique, ne se limitent pas uniquement au manque d’eau potable. En effet, moult désagréments sont provoqués par tous les dangers liés aux innombrables détritus laissés sur les lieux par les visiteurs. Ce qui transforme l’espace en un dépotoir informel dégageant des odeurs nauséabondes qui agressent l’odorat des habitants. Une calamité pour l’environnement. S’ajoute, à ce tableau noir, le manque de transport scolaire pour lier les douars à Sala Al-Jadida où les écoliers des douars poursuivent leur scolarité. Autant dire que ces douars restent coupés du périmètre urbain et plongés dans le noir, résume le quotidien.

Par Mohamed Younsi
Le 24/01/2022 à 20h25