Salé: une fonctionnaire au ministère de l'Éducation nationale tombe pour escroquerie

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Revue de presseKiosque360. Elle se faisait passer pour un cadre supérieur de la DGSN, un haut fonctionnaire de l’Intérieur ou encore une responsable de la Justice. Elle promettait à ses victimes des agréments ou des emplois dans la police et la gendarmerie. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 27/04/2022 à 19h39

Une fonctionnaire vient de tomber entre les mains de la police, à Salé. Elle a été dénoncée par l’une de ses victimes, à laquelle elle aurait subtilisé une somme de 180.000 dirhams contre la promesse d’un agrément de transport. C’est donc une femme cadre du ministère de l’Education nationale, qualifiée de l’un des pires escrocs, que la police de Salé a interpellée mardi dernier, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 28 avril.

D’après le quotidien, elle a déjà fait des dizaines de victimes et sévissait un peu partout à travers le pays, se présentant à ses victimes tantôt comme un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, tantôt comme un cadre supérieur à la DGSN ou encore comme un haut responsable de la Justice. C’est également une récidiviste puisqu’elle est encore poursuivie en justice en liberté provisoire dans une précédente affaire d’escroquerie.

C’est donc grâce à une plainte déposée par l’une de ses dernières victimes, qui habite Casablanca, qu’elle a été arrêtée. La victime affirme lui avoir remis une somme de 180.000 dirhams en contrepartie d’un agrément de petit taxi. La rencontre entre les deux parties a été préparée par des intermédiaires qui roulent pour la mise en cause. Après l’entrevue, la victime lui a remis l'intégralité de la somme et est restée à attendre le fameux agrément, en vain, l'escroc lui ayant finalement expliqué que la procédure d’octroi d’agréments était devenue très stricte et que le candidat devrait d’abord faire l’objet d’une enquête policière approfondie.

Ayant finalement compris qu’elle avait été victime d’une escroquerie, cette personne a décidé de porter plainte au niveau du tribunal pénal de Casablanca. Le Parquet a transmis le dossier à la police judiciaire et, après une première enquête, cette dernière a pu apprendre que la femme objet de la plainte habitait à Salé. Les premières tentatives de son arrestation ont été vouées à l’échec, ce qui a poussé la police judiciaire à émettre un mandat d’amener national à son encontre.

Il s’est ensuite avéré que le plaignant n'était pas sa seule victime. Des dizaines d’autres personnes se trouvent dans la même situation. En effet, il existe 14 victimes issues d’Errachidia et huit issues de Midelt. Elle leur a toutes fait comprendre qu’elle était un haut cadre de la DGSN et qu’elle pouvait, moyennant une somme convenue, leur trouver des postes au sein de la DGSN ou de la gendarmerie royale. Ses victimes lui ont remis plusieurs dizaines de milliers de dirhams chacune, en espèces ou sous forme de mandat.

La mise en cause, explique le quotidien, a déjà été dénoncée à plusieurs reprises pour escroquerie, faux et usage de faux et usurpation de fonction. Ces plaintes déposées au Parquet ont été à l’origine du procès dans lequel elle est poursuivie en liberté provisoire. Elle a été libérée après avoir déposé une caution de 40.000 dirhams.

Malgré cela, poursuit Assabah, et tout en gardant son poste de cadre au ministère de l’Éducation nationale, elle a continué son manège, profitant de sa remise en liberté pour fomenter de nouveaux plans. Mais cela n’a pas duré puisqu’après de nombreuses plaintes, la police a décidé de lui tendre un piège dans lequel elle est facilement tombée, à Salé. 

Par Amyne Asmlal
Le 27/04/2022 à 19h39