Le conseil de la ville de Salé a été le théâtre d’une vive polémique après que le président du conseil de la commune, Omar Sentissi, a révélé qu’il avait demandé au maire de Rabat de lui prêter deux véhicules dédiés au ramassage des chiens errants. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 16 mai, que Sentissi a indiqué qu’il voulait assainir les alentours du projet de «Souk Salihine» avant la visite royale qui a été d’ailleurs annulée. Les propos du président Sentissi qui intervenait, la semaine dernière, lors de la tenue de la session du conseil communal, a suscité l’ire des conseillers locaux.
Les élus se sont étonnés que leur commune ne dispose pas de ce genre de véhicules alors que les rues et les artères de la ville connaissent une prolifération inquiétante des chiens errants. L’adjoint du maire de Salé et président de l’arrondissement de Lamrissa, Abdelkader El Kihel, a déclaré que «la commune essaye de combattre ce fléau avec le sérieux nécessaire. Un accord a été, d’ailleurs, conclu avec l’association de protection des animaux sachant que les résultats ne seront visibles qu’à long terme et non pas dans l’immédiat».
Le quotidien Al Akhbar rapporte que El Kihel a souligné que la solution proposée pour lutter contre ce phénomène consiste d’abord à recenser les chiens errants pour mettre fin à leur multiplication. Il faut savoir, poursuit-il, que «la commune se trouve sous la pression des citoyens qui réclament des solutions immédiates, la responsabilité humaine qui interdit l’abattage des chiens errants et la responsabilité morale qui condamne leur ramassage et leur transfert vers d’autres lieux». Encore faut-préciser, poursuit-il, que ce phénomène n’est pas isolé et qu’il est nécessaire de déployer des efforts pour le proscrire au niveau national.
Chose qui a poussé, d’ailleurs, le député du RNI, Abdelouahed Chafiki, à adresser une question écrite au ministre de l’Intérieur l’informant sur l’incapacité d’un grand nombre de conseils communaux à endiguer ce phénomène. «La prolifération des chiens errants dans plusieurs villes du Royaume taraudent les citoyennes et les citoyens qui s’inquiètent pour leur santé et celle de leurs enfants», souligne le député. Ce dernier n’a pas manqué de poser la question au ministre de l’Intérieur sur ce qui est advenu de l’accord-cadre pour combattre les chiens errants notamment face à l’incapacité des communes à lutter contre ce fléau.