Trois femmes mariées se sont rendues, la semaine dernière, à Sidi Moussa (quartier populaire de Salé), chez une voyante qui leur avait été recommandée. Selon Assabah du 4 août, c’est dans un salon de coiffure que ce quatuor de femmes a planifié la profanation du cimetière situé entre Rabat et Salé, au niveau du pont Moulay El Hassan.
Arrivées sur les lieux, les quatre femmes ont tenté de déterrer un cadavre à côté duquel elles comptaient enterrer certains objets biens précis, comme des mèches de cheveux, des chaussettes et des slips. Selon Assabah, c’est le gardien du cimetière qui a alerté la police. Celle-ci s'est immédiatement mobilisée pour prendre le réseau en flagrant délit de profanation d’une tombe et embarquer tout ce beau monde vers le commissariat de police de Bettana-Tabriquet.
Il ressortira de l'enquête que l’une des femmes arrêtées était spécialement venue de Fès pour une "consultation" auprès de la voyante de Sidi Moussa, en vue d’empêcher son époux de convoler en secondes noces. La mise en cause a d'ailleurs été sauvée par son mari qui, convoqué, a renoncé à porter plainte pour actes de sorcellerie et pratiques occultes le visant. Les deux autres femmes mariées ont été placées en garde à vue, alors que la voyante a été directement placée en détention à la prison d’Al Arjat 1 à Salé, pour récidive en matière de sorcellerie et profanation de tombes.
Le procès de ce réseau de femme a débuté en début de semaine au tribunal de première instance de Salé, où le juge a déjà reconnu l'existence matérielle de tous les élements constitutifs d'un acte criminel.