Une semaine après qu’un important incendie a détruit plus de 1.300 palmiers dans l’oasis de la commune de Taghjijt, dans la province de Guelmim, un autre feu similaire s’est déclaré dimanche dans celle de la commune de Zag, dans la province d’Assa-Zag.
Les flammes se sont étendues sur une grande partie de la palmeraie proche des habitations, réduisant en cendres de nombreux palmiers, noircis par le feu, et détruisant également des cultures vivrières plantées entre les arbres, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 6 mai.
Les habitants locaux ont tenté de maîtriser l’incendie dès son déclenchement avec des moyens rudimentaires, mais sans succès, en raison de l’ampleur des flammes.
Les pompiers, des éléments des Forces Armées Royales de la garnison militaire, les autorités locales et les Forces auxiliaires se sont rapidement rendus sur place. Des renforts ont également été dépêchés depuis la ville d’Assa, malgré l’éloignement géographique.
Le feu n’a été maîtrisé qu’après de gros efforts, les équipes d’intervention ayant travaillé jusqu’à tard dans la nuit. La propagation rapide des flammes a été favorisée par la forte hausse des températures dans cette ville frontalière de l’est et par les vents secs de «chergui».
Le problème des incendies qui ravagent les oasis dans la région de Guelmim-Oued Noun et dans d’autres zones oasiennes demeure récurrent, soulevant de nombreuses interrogations sur les moyens de les prévenir et sur la mise en place de démarches anticipatrices pour protéger les biens et les populations.
Ces incendies, désormais fréquents tout au long de l’année dans différentes oasis de la région, sont devenus un véritable cauchemar pour les habitants ainsi que pour les autorités locales et régionales.
Chaque été ravive les craintes avec la reprise des feux, ce qui impose une recherche urgente de solutions efficaces pour lutter contre ce fléau. Et ce, malgré l’adoption par le Conseil régional de Guelmim-Oued Noun d’une convention visant à protéger les oasis de la région contre les incendies récurrents, une initiative qui répond à l’inquiétude croissante des agriculteurs.
Cette convention prévoit la mise en œuvre d’un projet d’aménagement des espaces oasiens et de prévention des incendies, avec un budget global de 66.490.200 dirhams, dont 30 millions financés par le Conseil régional.
Cependant, le problème des incendies persiste, et les effets concrets de cette convention tardent à se faire sentir sur le terrain.
Celle-ci vise, selon ses termes, à faire face aux risques d’incendie touchant régulièrement plusieurs oasis, menaçant les moyens de subsistance de dizaines d’agriculteurs et dégradant l’écosystème oasien.
Une autre convention a également été adoptée pour atténuer les effets des catastrophes naturelles dans la région, entre le Conseil régional et l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, dans le but de protéger les oasis contre les incendies, de renforcer la rapidité d’intervention et de préserver les habitants, ainsi que les biens publics et privés, contre les dangers liés aux catastrophes naturelles et autres incidents.