Prison ferme pour les membres d’un réseau de sextorsion qui sévissait à Oued Zem

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal de première instance d’El Jadida vient de condamner à une année de réclusion criminelle deux individus pour arnaque, escroquerie et chantage sexuel via les réseaux sociaux. Les détails.

Le 09/09/2020 à 19h09

L’aventure de deux jeunes individus, qui escroquaient et faisaient chanter leurs victimes sur les réseaux sociaux, s’est terminée derrière les barreaux pour une année de réclusion criminelle. C’est, en effet, la peine que leur a infligée le tribunal de première instance d’El Jadida, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 10 septembre. Ces deux jeunes individus, installés à Oued Zem, avaient roulé plusieurs victimes sur les réseaux sociaux, en les filmant dans des positions indécentes et compromettantes via la webcam et des appels vidéo, avant de revenir à la charge pour les faire chanter. Ils ont été arrêtés sur la base des plaintes déposées contre eux par plusieurs victimes, notamment des Marocains résidents à l’étranger.

Dans leurs plaintes, ces victimes faisaient savoir qu’elles avaient fait la connaissance de l’accusé principal qui se faisait passer pour une fille via un compte fictif. C’est en tant que fille, donc, qu’il échangeait avec ses victimes avant d’en arriver aux scènes érotiques, qu'il prenait soin de filmer. Il se dévoilait ensuite pour menacer ses victimes de diffuser les vidéos érotiques sur les réseaux sociaux. Les victimes passaient à la caisse de peur de voir leurs vidéos compromettantes publiées.

Lors de l’enquête, les investigations menées par la police judiciaire ont montré que l’accusé principal avait pu réaliser, depuis 2014, plus de cinquante opérations de chantage, alors que son complice en comptait une trentaine à son actif. A tel point que l’accusé principal n’arrivait plus à se rappeler du nombre de ses victimes ni des sommes qu’il avait encaissées. Lors du procès, l’accusé principal a nié les faits qu’il avait pourtant reconnus dans les procès-verbaux dressés en la circonstance par la police judiciaire, tandis que son complice a tout déballé devant la Cour, précisant que son rôle se limitait à retirer l’argent auprès des agences de transfert. Finalement, la Cour a décidé de les condamner à une année de prison ferme pour les faits qui leur étaient reprochés. 

Par Mohamed Younsi
Le 09/09/2020 à 19h09