Sextorsion: démantèlement d'un nouveau réseau, des responsables et des personnalités parmi les victimes

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Revue de presseKiosque360. Une coordination entre les PJ de Salé et de Martil a permis de démanteler un réseau de chantage sexuel qui a réussi à piéger plusieurs personnalités.

Le 05/08/2020 à 21h34

La police judiciaire de Salé a récemment déféré devant le procureur du roi les membres d’un réseau de sextorsion qui ont piégé plusieurs personnalités en les faisant chanter avec des vidéos compromettantes. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 6 août, que ces cybercriminels ont été arrêtés suite à une coordination entre les services de sécurité de Martil et de Salé, sachant que le cerveau du réseau demeure toujours en cavale. Les investigations diligentées en collaboration avec les services centraux de la DGSN ont réussi à localiser le compte bancaire de l’accusé principal impliqué dans les crimes de chantage, d’escroquerie et de menaces.

Il s’est avéré que cet individu faisait l’objet de plusieurs avis de recherche émanant des services de la sûreté d’Agadir, de Marrakech, Kénitra, Laâyoune, Rachidia, Séfrou, Casablanca, Khouribga et Tétouan. L’affaire a été révélée quand un fonctionnaire du ministère du Transport a déposé une plainte devant la police de Salé, affirmant avoir été victime d’un chantage. Les investigations de la PJ ont permis de localiser et d’arrêter les accusés. Au cours de la perquisition, les enquêteurs ont saisi un portable contenant 8 vidéos pornographiques, qu’ils ont envoyé au laboratoire des analyses numériques pour déterminer les identités des autres victimes.

Le quotidien Assabah souligne qu’après avoir obtenu l’autorisation du procureur du roi, la police judiciaire a pu réaliser des analyses techniques auprès d’un opérateur des télécommunications. Les données collectées ont permis de localiser et d’arrêter l’un des accusés en juillet dernier. Le mis en cause a été interpellé alors qu’il était en communication avec le fonctionnaire du ministère du Transport. Sa complice a ensuite été arrêtée à Khouribga. 

Les cybercriminels avaient ouvert des comptes fictifs sur les réseaux sociaux, en usant de photos de jeunes filles. Ils ont ensuite engagé des discussions sur la Toile dans le but de subtiliser des photos ou vidéos compromettantes à leurs interlocuteurs, dont plusieurs tomberont dans le piège du chantage à la webcam. Pour éviter d’être interpellé, le cerveau de ce réseau de sextorsion, toujours en fuite, chargeait ses petites amies de récupérer le butin du chantage dans les agences de transfert d’argent.

Par Hassan Benadad
Le 05/08/2020 à 21h34