Plage de Mehdia: un ancien inspecteur de l’enseignement arrêté pour proxénétisme

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Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Kénitra a effectué, dimanche dernier, une descente dans une villa sise sur la plage de Mehdia. Quatre personnes prises en flagrant délit de prostitution et le tenancier des lieux, un ex- inspecteur de l’enseignement à la retraite, ont été arrêtés.

Le 08/08/2016 à 21h15

Un ancien inspecteur de l’Education nationale, retraité depuis quelques années, semble avoir perdu toute notion des valeurs qu'il avait défendues des décennies durant. Plutôt que de couler une retraite paisible, il est ainsi allé courtiser les bas fonds du proxénétisme, attiré par l'appât du gain facile.

Selon le quotidien Assabah, dans son édition de ce mardi 9 juillet, cet ex-inspecteur de l’enseignement et quatre jeunes gens (deux filles et deux hommes) ont été présentés, ce lundi, devant le procureur du roi à Kénitra, suite à leur arrestation, la veille, dans une villa sise sur la plage de Mehdia, à queqlues encablures au sud de Kénitra. Chefs d’accusation: prostitution, incitation à la prostitution, aménagement d’un lieu à fins de débauche, racolage et proxénétisme.

D'après les sources d’Assabah, c’est suite à plusieurs plaintes que la police judiciaire de la capitale du Gharb a mis sous surveillance une villa appartenant à cet ancien inspecteur de l’enseignement qui aménagé les lieux à des fins de prostitution. Il y amenait régulièrement, lui-même, bon nombre de «clients».

Malgré le tapage nocturne et les mouvements incessants des visiteurs qui suscitaient l’ire des voisins, le propriétaire des lieux a toujours rassuré ses clients, arguant qu’ils n'avaient rien à craindre puisqu’il était «protégé par de hauts responsables judiciaires et de la police», à en croire les déclarations des quatre personnes arrêtées en même temps que lui.

L’un des deux hommes arrêtés étant marié, la police judiciaire a convoqué sa femme, mais celle-ci a décidé de ne pas porter plainte contre son époux afin d’accélérer sa libération et laver le linge sale en famille.

Pour ce qui est des autre prévenus, leurs familles ont engagé, dès dimanche soir, plusieurs avocats qui se sont présentés tôt ce lundi devant le bureau du procureur du roi pour prendre la défense des personnes placées en garde à vue.Quant au propriétaire de la villa, il s’avère, selon l'enquête de la police judiciaire, qu’il s’adonnait à son nouveau métier de proxénète depuis son départ du ministère de l’Education nationale. Question de s’assurer une retraite… argentée!

Par Mohammed Ould Boah
Le 08/08/2016 à 21h15