Ouarzazate: 30 ans de prison pour enlèvement et assassinat d’une fillette de 4 ans

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le tribunal de première instance de Ouarzazate a condamné, jeudi dernier, à trente ans de prison ferme un homme accusé d’enlèvement, séquestration et assassinat d’une fillette. Une jeune fille, présumée complice dans cette affaire, a écopé d’un an ferme.

Le 03/06/2016 à 22h06

L’affaire remonte au 26 novembre dernier. Dans la localité de Tamentouchet, aux environs de Tinghir, Khadija Ittou, une fillette de quatre ans, est enlevée par un groupe de jeunes. Ce dernier a profité de l’absence des parents de la fillette -la mère était partie chercher de l’eau alors que le père faisait paître son troupeau- pour commettre son forfait et exiger une rançon de 100.000 DH.

Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce week-end des 4 et 5 juin, la chambre criminelle du tribunal de première instance d'Ouarzazate a clos cette affaire «commencée dans le flou et achevée dans le flou», selon les termes du quotidien, par la condamnation du présumé principal à trente ans de prison ferme.

Pour rappel, c’est quarante-huit heures après l’interpellation de ce condamné, arrêté à El Jadida alors qu’il négociait la rançon, que le corps dépécé de la fillette a été retrouvé près du lieu de son enlèvement.

Al Ahdath estime que cette affaire est d’autant plus floue que le principal accusé n’a jamais reconnu les faits dont il est accusé, ni voulu livrer un seul nom de ses complices. Pire, les enquêteurs n’ont pas non plus cherché dans la «boîte noire» de l'accusé, à savoir son téléphone portable, pour tenter de décoder ses communications et retrouver ses complices.

Cette affaire est égalemnt floue puisqu’au moment où les ravisseurs exigeaient une rançon, sans jamais se présenter aux rendez-vous fixés, une jeune fille appartenant au milieu associatif de Tiznit s’est invitée dans les pourparlers et a exigé 7.000 DH «seulement» (au lieu de 100.000) pour aider la famille éplorée à retrouver sa fillette.

Cette jeune fille, arrêtée à Tiznit par la gendarmerie royale et remise aux autorités judiciares d'Ouarzazate, a fini par justifier son geste dans cette affaire par des problèmes psychologiques consécutifs à un mariage promis mais jamais célébré. Elle écopera néanmoins d’un an de prison ferme.

Par Mohammed Ould Boah
Le 03/06/2016 à 22h06