Mohammédia: arrestation de deux escrocs qui agissaient au nom du palais

Le360

Revue de presseKiosque360. Les suspects, dont l’un se présentait comme agent des services de renseignement, ont extorqué à leur victime pas moins de 120.000 dirhams.

Le 16/11/2015 à 09h39

Le procureur du roi près le tribunal de Mohammédia vient d’écrouer deux suspects à la prison de la ville pour «escroquerie au nom du palais royal». Selon “Assabah” dans son édition du 16 novembre, les mis en cause ont été appréhendés par la police judiciaire suite à une plainte déposée à leur encontre pour escroquerie. Le premier accusé, âgé de 56 ans, habite à El Kelaâ des Sraghna, alors que son complice, 66 ans, est domicilié à Mohammédia.

Selon les sources du journal, le présumé escroc a promis à la victime d’intervenir en sa faveur pour bénéficier d’un appartement dans le cadre du relogement des habitants des bidonvilles. Le suspect, qui s’est présenté comme «un agent des services de renseignement très influent auprès du palais et du ministère de l’Intérieur» a exigé, 70.000 dirhams en contrepartie de ses services.

La victime est tombée dans le piège. Pis encore, elle s’est même fait avoir une deuxième fois. Après son divorce, la jeune femme a fait connaissance, via internet, d’un Syrien travaillant en Lybie. Ce dernier lui a confié qu’il espérait venir au Maroc pour investir et monter son business. Mais son entreprise butait sur quelques tracasseries administratives.

Spontanément, la victime a pensé au présumé «haut responsable de la DST» pour lui donner un coup de main. Le prévenu, profitant de la confiance aveugle de la victime, s’est proposé de régler le problème moyennant une somme de 53.000 dirhams. Son complice a joué le rôle d’intermédiaire avec la femme pour récupérer les documents du Syrien et, surtout, l’argent du compromis.

Mais l’opération a tourné court. Trois mois après, le présumé «proche du palais» ne s’est pas acquitté de sa promesse. La victime, devant le peu d’enthousiasme du suspect, a décidé de déposer plainte. Par la suite, les services de la police ont organisé une embuscade pour piéger l’accusé. Après la perquisition de son domicile, ils ont découvert les documents du Syrien ainsi qu’une carte de la «Rabita des chorafaa idrissides» qu’il utilisait dans ses opérations.

Par Ahmed Adoua
Le 16/11/2015 à 09h39