Marrakech: un mariage coutumier conduit la mariée en prison

Une femme de 32 ans, impliquée dans un mariage coutumier célébré sur la base de la Fatiha avec un ressortissant des pays du Golfe, sera auditionnée ce mardi en état de détention devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Marrakech.. DR

Revue de presseAprès quatre ans de vie de couple dans le cadre d’un mariage coutumier conclu sur la base de la Fatiha avec un ressortissant des pays du Golfe, l’épouse s’est retrouvée derrière les barreaux. Les détails de cette affaire dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 03/11/2025 à 19h44

Une femme âgée de 32 ans sera auditionnée ce mardi, en état de détention, devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Marrakech. Elle est impliquée dans l’affaire d’un mariage coutumier conclu sur la base de la Fatiha avec un ressortissant des pays du Golfe.

D’après les sources du quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du mardi 4 novembre, ce mariage coutumier a été conclu il y a quatre ans entre cette femme, native de la localité de Setti-Fatma dans la région de Marrakech, et ce ressortissant des pays du Golfe.

Pendant toute cette période, le couple vivait tranquillement selon les traditions locales, jusqu’à ce que les relations entre eux deviennent tendues. Apparemment, explique le quotidien, la raison du désaccord réside dans le fait que la femme aurait fortement exigé la régularisation de sa situation et la légalisation de son mariage coutumier.

Dans sa plainte, la femme a présenté un document adulaire de douze témoins affirmant que le couple vivait selon les traditions locales pendant environ quatre ans. De même, elle a appuyé sa plainte par des photos de la cérémonie de mariage qui s’était déroulée selon les traditions marocaines. Et pourtant, tous ces arguments n’ont pas fait pencher la balance en sa faveur, fait remarquer le quotidien, précisant qu’elle a été écrouée en attendant l’achèvement de l’enquête approfondie menée par le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Marrakech.

Dans cette affaire, fait savoir le quotidien, «il s’est avéré que le ressortissant d’un pays du Golfe a pu retirer auprès des services administratifs compétents de la ville un certificat de fiançailles confirmant son statut matrimonial de célibataire, même s’il ne dispose pas de la nationalité marocaine et même s’il est marié dans son pays d’origine».

Ce qui soulève moult questions autour de ce document administratif obtenu auprès des services de l’état civil de la ville, s’interroge Assabah. En dépit de ces soupçons, le ressortissant d’un pays du Golfe demeure en état de liberté provisoire à la disposition de l’enquête, tandis que la femme a été écrouée. L’affaire, semble-t-il, n’a pas encore livré tous ses secrets.

Par La Rédaction
Le 03/11/2025 à 19h44