Marrakech: le fils d’un officier de la gendarmerie devant le juge

Dessin Mohamed ELKHO-Le360

Revue de presseKiosque360. Accusé d’avoir causé la mort d’un homme suite à un accident de la circulation, le fils d’un officier de la gendarmerie royale a comparu devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Marrakech

Le 27/05/2016 à 06h44

Le fils d’une officier de la gendarmerie royale a comparu, lundi 23 mai au tribunal de première instance de Marrakech, en état de détention. Ce dernier est accusé d’avoir causé la mort d’un cadre de banque et d’avoir grièvement blessé une seconde personne (le frère du banquier), après les avoir fauchés alors qu’il roulait en sens interdit, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 27 mai.

Le tragique accident a eu lieu à la fin du mois de février dernier, lorsque la voiture de l’accusé, une Ranger Rover, a percuté celle (une Mercedes) des deux victimes, dans le quartier Gueliz en plein centre de Marrakech.

L’accident a causé la mort immédiate au cadre bancaire tandis que le frère de ce dernier se trouve toujours dans un état grave et subit des soins dans un centre hospitalier universitaire à Paris. Après avoir causé l’accident, le fils de l’officier de la gendarmerie a également été blessé et s’est brièvement rendu dans un hopitale de la ville ocre pour soigner des lésions à la tête. Ce dernier a ensuite été arrêté par la police et aussitôt placé en garde à vue.

Mais l’accusé, alors qu'il était transféré vers un hopitale pour se soigner, a mystérieusement réussi à fausser compagnie aux policiers qui l’accompagnaient.

Le journal arabophone rapporte que la famille de la victime avait aussitôt saisi le ministre de la Justice et des libertés pour se plaindre de ce qu’elle qualifie de tentative de certaines parties de fabriquer de fausses preuves pour éviter au fils de l’officier la prison. Ces doléances ne sont pas restées sans suite car la police de Casablanca n’a pas tardé à mettre la main sur le fugitif. Ce dernier est aujourd’hui derrière les barreaux et comparaitra, le 30 mai, devant le juge d’instruction.

Par Rania Laabid
Le 27/05/2016 à 06h44