Le Conseil d’Arrondissement de Marrakech-Médina, l’un des cinq arrondissements de la ville de Marrakech, a été secoué, le vendredi 7 février dernier, par une affaire de corruption et de chantage, impliquant la présidente de la Commission d’Urbanisme de l’Arrondissement.
Cette conseillère municipale, élue du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a été arrêtée en flagrant délit de corruption.
La victime, un investisseur français, propriétaire d’un Riad, avait dénoncé ce chantage au pot-de-vin, en appelant le numéro vert que le ministère public avait mis en place pour recevoir des plaintes à propos d’actes de corruption.
Après un accord sur cette «transaction», dans un café près de la place Jemâa El-Fna, la présidente de la commission d’Urbanisme a été arrêtée, alors même qu’elle percevait ce pot-de-vin d’un montant de 9000 dirhams, relaie Assabah de ce mardi 11 février.
D’après les sources d’Assabah, la mise en cause avait mis à profit son poste de responsable du secteur de l’Urbanisme pour faire chanter cet investisseur, en lui promettant des «facilités administratives» pour l’aménagement de son Riad, en contrepartie de cette somme.
Dans un premier temps, indiquent les sources du quotidien, la victime s’est pliée aux exigences du maître-chanteur, mais son dossier est resté en suspens, ce qui l’a enjoint à s’en plaindre aux autorités compétentes.
Après la réussite de cette opération où cette fonctionnaire a été surprise en flagrant délit de chantage et de corruption, opération menée par les services de la police judiciaire de Marrakech sous la supervision du parquet compétent, la mise en cause, rattachée auprès de la commission d’Urbanisme de cette ville, a été placée en garde à vue, à la disposition de l’enquête qui dévoilera l’ensemble des manœuvres qu’orchestraient certaines parties pour faire chanter des investisseurs.