Mandat d’amener contre Zakaria Moumni

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Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Rabat a ordonné à la police judiciaire d’amener l’ex-boxeur Zakaria Moumni pour répondre de l'accusation d'«outrage envers les autorités marocaines».

Le 19/01/2015 à 12h56

Nouveau rebondissement dans l’affaire du Franco-marocain Zakaria Moumni. Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Rabat a ordonné à la police judiciaire de la capitale d’amener immédiatement l’ex-boxeur devant cette juridiction afin de répondre de plusieurs forfaits répressibles par la loi marocaine, dont «la dénonciation calomnieuse, l’outrage envers autorités et corps constitués, voies de faits, diffamation et injures», apprend Le360 auprès de sources judiciaires.

Selon nos sources, ce mandat d’amener aurait été émis suite au refus de Zakaraia Moumni de se présenter à sa convocation devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Rabat pour répondre des faits qui lui sont reprochés. D’où l’ordre d’amener, y compris par la contrainte, le mis en examen devant la juridiction de la capitale. Pour rappel, Zakaria Moumni, né en 1980 à Rabat, quartier Assanaouber, avait été condamné le 30 septembre 2010 à 2 ans d’emprisonnement ferme pour escroquerie. Il a été relâché le 28 mars 2012, suite à une grâce royale.

"Mandat d'amener émis par le juge d'instruction près le tribunal de première instance à Rabat"

Après sa libération, le mis en cause s’est livré à une véritable campagne calomnieuse et de chantage à l’encontre de hauts responsables marocains, dont Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI et Abdellatif Hammouchi, le directeur général de la surveillance du territoire, en alléguant mensongèrement avoir été victime de «torture». Un autre mandat d’amener a été émis par le même juge d’instruction près le tribunal de 1ère instance de Rabat à l’encontre d’Adil Lamtalsi, un Marocain, né en 1980, demeurant à Mérignac, en France, connu pour avoir été présenté en 2008, 2009 et 2012 pour « détention et trafic de stupéfiants ». Les deux mandats d'amener ouvrent la voie à l'interpellation des intéressés hors des frontières du Maroc.

Par Ziad Alami
Le 19/01/2015 à 12h56