Les voisins du douar Imine Talaint, complètement décimé, lancent un appel à l’aide

Un aperçu des dégâts occasionnés par le séisme du 8 septembre dans la Douar d'Imine Tanaint, relevant de la commune rurale d'Angal, dans la province d'Al Haouz.

Le 11/09/2023 à 09h15

VidéoComplètement décimé, le douar Imine Talaint a reçu l’aide des habitants des douars voisins. L’occasion pour cette population locale de lancer un appel aux secours.

La vallée verdoyante d’Imine Talaint, à 90 km dans les montagnes du Haut Atlas au sud-est de Marrakech s’est transformée en un amas de poussière. Le séisme du vendredi 8 septembre qui a frappé toute la région d’Al Haouz et plusieurs villes du Maroc a laissé derrière lui un champ de ruines dans ce village de 200 maisons pour la plupart construites en pierre.

«Nous sommes à la recherche de gens de la localité, on n’a trouvé personne. Tous ces personnes que vous voyez sur place sont des voisins» déclare un survivant du tremblement de terre qui s’est mobilisé pour se porter de manière bénévole au secours des sinistrés.

Un des rescapés du séisme, encore sous le choc, fait montre d’une résilience incroyable. «En trois secondes tout était parti. J’ai pu m’en sortir car je me trouvais du coté des constructions en osier, mes parents étaient du côté des bâtisses en pierres, ils sont morts. Ma femme est décédée et ma fille de 4 mois a miraculeusement survécu grâce à Dieu, j’ai pu la sortir des décombres» a-t-il témoigné au 360.

Venu de Tizgilt, autre douar à proximité d’Imine Talaint, il s’est déplacé pour aider comme il peut à chercher d’éventuels survivants sous les décombres. «Nous avons pu en sortir cinq» précise cet homme qui fait partie de ceux qui ont survécu. Tous ceux qui étaient dans leur maison à l’heure du séisme sont décédés, les autres, quelques-un qui sont sortis pour puiser de l’eau, ont survécu».

Si quelques aides alimentaires éparses ont déjà été acheminées à Imine Talaint, Issam un jeune bénévole lance un appel à solidarité après avoir vu de ses yeux l’ampleur des dégâts. «Nous sommes sous le choc. Nous étions loin d’imaginer que ce village allait ressembler à ce champ de ruines. Une grande montagne s’est écroulée sur ce douar, c’est un désastre».


Par Khalil Essalak
Le 11/09/2023 à 09h15