Le secteur privé pourrait être sollicité pour certains services funéraires

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur va déléguer les prérogatives des bureaux d’hygiène municipaux au secteur privé. Les fonctionnaires communaux seront réorientés vers des professions médicales et les médecins réaffectés vers la médecine légale.

Le 20/11/2020 à 22h52

Le ministère de l’Intérieur étudie plusieurs solutions pour combler le déficit en ressources humaines dans les bureaux d’hygiène municipaux (BMH). Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du week-end, que ce département ambitionne de redynamiser la mission des BMH et des les réorienter en ouvrant la voie au secteur privé pour se charger des constats médicaux et du transport funéraire. Selon un rapport officiel, le ministère de l’Intérieur se penche sur la possibilité de déléguer aux médecins privés certaines prérogatives des BMH, notamment en matière de constats des décès.

En parallèle, certains fonctionnaires qualifiés des communes pourront, s’ils le désirent, être intégrés dans les professions médicales de techniciens et d’infirmiers. Ces fonctionnaires devraient, au préalable, satisfaire à une formation adéquate qui sera dispensée en partenariat avec la direction du développement des compétences et de la transformation numérique ainsi qu’avec l’Institut supérieur des professions d’infirmières et techniques de la santé (ISPITS). Selon un inventaire dressé par la Direction générale des collectivités locales, les communes qui disposent d’un BMH ne dépassent pas 271 où exercent 156 médecins, 31 vétérinaires, 171 infirmiers et 146 techniciens.

Le quotidien Al Massae rapporte que cette initiative coïncide avec la préparation d’un projet de loi commun entre le ministère de l’Intérieur et celui de la Santé. Ce projet vise à réorganiser la gestion et l’exploitation des services de transport des malades, des blessés et des morts en les déléguant au secteur privé pour parer aux insuffisances constatée dans ce domaine. Le même département s’apprête, par ailleurs, à réaffecter les médecins qui travaillent dans les BMH, via une formation spéciale, dans le domaine de la médecine légale.

Un projet de loi sera élaboré pour définir les modes de constitution et de fonctionnement de la commission qui validera les certificats de formation des médecins dans les différentes branches de la médecine légale. Le ministère de l’intérieur va, en coordination avec le ministère de la Santé, mettre en œuvre les dispositions d’application de la loi 77-17 relative à la pratique de la médecine légale.

Par Hassan Benadad
Le 20/11/2020 à 22h52