Les professionnels du secteur de la location de voiture tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent une situation socio-économique grave qui les menace de faillite.
Dans son édition du vendredi 29 juillet, Al Akhbar explique que les patrons du secteur viennent de transmettre au chef du gouvernement et à la ministre de l’Economie et des finances une lettre dans laquelle ils font état de milliers de fermetures dues à la crise actuelle. Cette dernière est due aux répercussions de la crise du Covid-19 et que le secteur n’arrive toujours pas à dépasser.
Dans leur missive, les professionnels de la location de voiture dénoncent également les répercussions de leur exclusion de la liste des secteurs classés comme fortement impactés par la crise. Pourtant, selon leurs dires, leur activité reste étroitement liée à celle du secteur du tourisme, considéré comme sinistré. De plus, le secteur est constitué à 99% de TPE et de PME, soit des structures qui ne sont pas forcément armées pour faire face aux crises. Du coup, rapporte Al Akhbar, elles seraient aujourd’hui plus de 7.000 entreprises de location de voitures menacées de faillite, c’est pourquoi leurs patrons appellent à une intervention du gouvernement pour les sauver.
Par ailleurs, le quotidien rapporte que près de 3.000 entreprises du secteur ont déjà déposé le bilan, consécutivement à la crise qu’elles ont vécue ces trois dernières années.
Comme le rappelle le journal, la députée du Front des forces démocratiques (FFD), Chafika Lachraf, a adressé il y a quelques jours une question au ministre du Transport et de la logistique, Mohammed Abdeljalil, dans laquelle elle affirmait que le secteur de la location et de la vente de voitures a été exclu des aides accordées aux entreprises affectées par la crise sanitaire. Elle a aussi soutenu que c’est la troisième fois consécutive que l’exclusion touche les entreprises de location et de vente de voitures en ce qui concerne les subventions allouées au secteur du transport routier.
Dans son plaidoyer, la parlementaire a reconnu qu’il était devenu impossible aux propriétaires des agences de location de voiture au Maroc de respecter leurs engagements, aussi bien bancaires que pécuniaires et sociaux, ainsi que leurs engagements imposables. De ce fait, de nombreuses familles s’en trouvent socialement menacées.