Le gaz butane emporte El Ghazi Bennacer, une icône de la chanson amazighe

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Revue de presseKiosque360. Le gaz butane, ou le "tueur silencieux", comme l’appellent les journaux arabophones, continue de faire des victimes. Il vient de coûter la vie à El Ghazi Bennacer, l'une des figures de proue de la chanson amazighe du Moyen-Atlas.

Le 23/01/2017 à 22h45

El Ghazi Bennacer, l’un des pionniers de la chanson amazighe du Moyen-Atlas, n’est plus. Il s'est éteint chez lui vendredi dernier, à Mrirt, près de Khénifra, victime d’une asphyxie au gaz butane.Son fils aîné a failli subir le même sort, mais ses jours ne semblent plus en danger, annonce Assabah dans son numéro de ce mardi 24 janvier.

Agé de 76 ans, El Ghazi Bennacer a été l’un des premiers artistes amazighs à passer à la télévision nationale, dans les années 60, suite à une rencontre fortuite, à Casablanca, avec feu Mohamed Ziani, ancien directeur de la télévision nationale. A l’époque, El Ghazi Bennacer, à la tête d’une troupe qu’il avait fondée, faisait le tour du Maroc avec un cirque.

Par la suite, le défunt enchaînera les succès. Au total, il animera près de trois cents soirées dans diverses contrées du Maroc, ainsi que dans plusieurs pays européens. A tel point qu’il sera surnommé «l’ambassadeur de la chanson amazighe».Dans les années 80, il décide de prendre sa retraite, après avoir enregistré pas moins de cinquente et une chansons pour la radio, en plus de cinq autres à la gloire du défunt monarque, feu Hassan II.

Assabah rappelle que la vie de l’artiste n’a pas été faite que de succès. Marginalisé, il a exercé plusieurs petits métiers à Mriret pour subvenir aux besoins de sa famille, relève le quotidien. Il a notamment vendu des escargots sur les places de cette petite localité.

Par Zineb El Ouilani
Le 23/01/2017 à 22h45