Info360. Meurtre de Tiznit: le mis en cause affirme avoir obéi à des voix démoniaques

Dessin- Mohamed Elkho-Le360

Lors de son interrogatoire, l’auteur du meurtre d’une ressortissante française dans un marché de Tiznit évoque une possession démoniaque et impute son crime à des voix qui lui auraient ordonné de sévir à l’aide d’une arme blanche contre des Occidentaux, a appris Le360 d’une source proche de l’enquête.

Le 18/01/2022 à 15h54

Placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête judiciaire, l’auteur de l’assassinat d’une Française à Tiznit et de l’agression d’une Belge à Agadir, commis samedi dernier 15 janvier 2022, présente tous les signes et symptômes d’un sévère trouble mental.

Devant les enquêteurs de la police judiciaire, le mis en cause, A.B, a tenu des propos complètement délirants, confortant le principe de son aliénation mentale. L’intéressé a en effet affirmé avoir agi sur injonctions de «voix», émanant de hauts responsables gouvernementaux de puissances occidentales, nous confie une source proche de l’enquête. Ces «voix», A.B. confie aux enquêteurs les entendre distinctement dans sa tête.

Ces mêmes «voix», a-t-il poursuivi lors de son interrogatoire, l’invitent à vivre dans l’insalubrité en souillant ses effets vestimentaires et même une copie du Saint Coran par ses excréments, tout en l’incitant à fuir la compagnie de ses semblables et vivre en solitude, loin de sa famille.

Il a aussi affirmé aux enquêteurs que ces voix lui enjoignent de se suicider et de se rendre sur les plages pendant la nuit.

En matière de suicide, le présumé meurtrier de la ressortissante française est déjà passé à l’acte. Il a en effet fait une tentative de suicide raté en 2012 et, depuis, il fait l’objet d’un suivi psychiatrique, ajoute la même source. Il a d’ailleurs séjourné pendant un mois, du 25 septembre au 25 octobre 2021, dans le service psychiatrique de l’hôpital provincial de Tiznit. De plus, une perquisition effectuée au domicile de ses parents à Guelmim a permis d'y découvrir et d'y saisir 13 ordonnances qui avaient été délivrées par son psychiatre.

Interrogé sur son crime horrible, causant la mort d’une Française et des blessures infligées à une Belge, A.B impute cela à «un démon qui lui aurait intimé l’ordre de sévir à l’aide d’une arme blanche contre des Occidentaux».

Par Wadie El Mouden
Le 18/01/2022 à 15h54