Info360. Les lauréats des écoles d’architecture désormais soumis à l’obligation d’un stage

Chakib Benabdellah, le nouveau président du Conseil de l’ordre des architectes, et Wafae Belarbi, professeur d’architecture à l’école d’architecture de Rabat, reviennent sur le stage de deux ans désormais obligatoire pour les lauréats des écoles d'architecture.

Chakib Benabdellah, le nouveau président du Conseil de l’ordre des architectes, et Wafae Belarbi, professeur d’architecture à l’école d’architecture de Rabat, reviennent sur le stage de deux ans désormais obligatoire pour les lauréats des écoles d'architecture. . Brahim Moussaaid / Le360

Le 16/02/2022 à 16h42

VidéoLa nouvelle équipe élue à la tête du Conseil de l’ordre des architectes du Maroc vient de prendre la ferme décision d’appliquer les dispositions d’une loi en vigueur qui impose l’obligation d’un stage pour les nouvelles promotions des écoles d’architecture du Maroc. Une disposition légale jusque-là jamais appliquée.

La durée du stage telle que prévue par la loi est de deux années dans le secteur privée et de trois dans le public. Ainsi, Chakib Benabdellah, le nouveau président du Conseil de l’ordre des architectes a déclaré, dans un entretien avec Le360, que «la loi 16-89 relative à l’exercice de la profession d’architecte instaure dans ses dispositions 4, 8 et 16 l’obligation d’un stage de deux ans pour le lauréat d’une école d’architecture, or cette obligation n’est pas appliquée».

«Une des principales raisons pour lesquelles nous avons décidé d’appliquer le stage aujourd’hui c’est que la formation dans les écoles actuelles n’est pas adaptée au contexte difficile qu’affrontent les nouveaux diplômés», a souligné Chakib Benabdellah, élu récemment à la présidence de l’ordre des architectes.

La loi stipule que le stage est effectué, «soit auprès d'un architecte indépendant, soit au sein d'une société d'architecte et tient lieu de service civil».

La loi accorde cependant, dans son article 16, des dispenses en faveur de deux catégories de lauréats: «les fonctionnaires qui ont exercé durant au moins trois ans continus après l'obtention de leur diplôme en qualité d'architecte dans les services de l'Etat» et «les Marocains qui justifient avoir exercé à l'étranger la profession d'architecte durant une période d'au moins trois années effectives étalées sur cinq années au maximum, après l'obtention de leur diplôme d’architecte».

«Nous voulons introduire des réformes à la loi actuelle sur l’exercice de l’architecture avec une meilleure adaptation du métier en instaurant l’obligation du stage», a insisté Chakib Benabdellah.

Pour sa part, Wafae Belarbi, professeur à l’école d’architecture de Rabat a indiqué que les dernières assises qui s’étaient tenues début février «ont décidé de se pencher et de régler cinq dossiers dont ceux du code des devoirs professionnels, le règlement intérieur ainsi que l’application effective du stage».

Il faut rappeler que les écoles d’architecture au Maroc forment annuellement entre 500 et 700 lauréats au terme de cinq ans d’études dans les différentes écoles dédiées. Quant au Conseil de l’ordre des architectes, il compte un total de 4.500 architectes exerçant dans le secteur privé, ainsi que 900 autres travaillant dans les départements publics.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 16/02/2022 à 16h42