Les troubles psychiatriques peuvent être de différents types tels que la dépression, la schizophrénie, ou encore les troubles obsessionnelles compulsifs. Tous peuvent avoir des degrés d’intensité et de gravité différents.
Certains patients, pour jeûner, vont jusqu’à modifier leur schéma de soins pendant cette période sacrée, sans chercher à obtenir un avis médical. Sont-elles en état de faire le ramadan? C’est la question à laquelle répond Selma Rachidi dans ce nouvel épisode de l’émission «Healthy Ramadan», à travers lequel elle explique s’il est possible de concilier trouble psychique et jeûne.
«La réponse n’est ni oui, ni non. La personne souffrant de troubles doit obligatoirement consulter son médecin traitant pour voir si elle est apte à jeûner ou pas», déclare la psychiatre.
En effet, l’ampleur des troubles diffère d’une personne à une autre, et plusieurs facteurs sont à prendre en considération, à savoir le mode de vie, les habitudes alimentaires, le cycle de sommeil.
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«Si la personne n’est pas en situation stable, jeûner est une contre-indication, car son traitement nécessite la prise de certains médicaments pendant les heures de jeûne», poursuit l’experte.
Mais ce n’est pas tout. Les troubles pouvant être différents, le traitement prescrit l'est aussi, tout comme l'indication ou non du jeûne sans danger. «Si nous prenons l’exemple d’un individu souffrant de dépression ou d’hystérie, le jeûne peut s’avérer bénéfique pour sa santé mentale, toutefois l’avis du médecin traitant et son approbation restent nécessaires. Une fois fait, ce dernier adapte le traitement et la prise des médicaments aux heures de jeûne», fait savoir l’intervenante.
S’agissant des personnes atteintes de troubles psychotiques, «il leur est fortement recommandé de ne pas jeûner pendant le mois du ramadan, par peur d’aggraver leur état de santé mentale», conclut Selma Rachidi.