Hajj 1443: les raisons d'une demande moindre

Un homme discute avec une voyagiste à Casablanca des modalités de son pèlerinage à La Mecque et à Médine, pour le Hajj de l'année 1443. 

Un homme discute avec une voyagiste à Casablanca des modalités de son pèlerinage à La Mecque et à Médine, pour le Hajj de l'année 1443.  . Saïd Bouchrit / Le360 (capture image vidéo)

Le 13/06/2022 à 10h25

VidéoPar rapport aux précédents pèlerinages, la demande pour le Hajj de cette année hégirienne 1443 a du mal à se maintenir. Plusieurs raisons expliquent cette baisse, dont la hausse de la TVA, l’augmentation du prix des prestations des rituels, ce qui impacte, par conséquent, les tarifs de l’opération de pèlerinage proposés.

La hausse du prix du Hajj se fait ressentir sur la demande, confirme, interrogée par Le360, Rachida Moussaid, directrice d’une agence de voyages à Casablanca, qui souligne que cette majoration s’explique par plusieurs facteurs, dont la hausse du taux de change, l’augmentation de la TVA, laquelle s’élève désormais à presque 22%, et le bond qu’a connu le coût des prestations du pèlerinage.

Cette directrice d'une agence de voyage signale que le coût moyen des prestations du pèlerinage est passé de 4.500 rials (11.799,20 dirhams) à 8.000 rials (20.976,35 dirhams). Ceci s’est logiquement répercuté sur les tarifs proposés pour ce qui est de la tarification globale de l’opération. Elle explique ainsi que son agence propose un pack économique à 69.000 dirhams et un autre premium à 118.000 dirhams par personne.

Cette professionnelle tient aussi à préciser que beaucoup d’agences de voyages se sont abstenues d’organiser l’opération de Hajj, ajoutant que les voyagistes opérationnels n’ont pas eu assez de temps (à peine un mois) pour préparer ce séjour spirituel.

Un client rencontré dans l'agence de voyage que dirige Rachida Moussaid a expliqué avoir payé 200.000 dirhams en 2019, au moment du tirage, et que depuis, les prix ont fortement augmenté. Il signale aussi que les procédures d’obtention du visa sont de plus en plus compliquées.

Pour cette année, ce sont 15.392 pèlerins marocains, soit 45% du quota régulier (32.000 en 2019), qui sont autorisés à accomplir ce voyage dans les lieux saints de l’islam. Les fidèles âgés de plus de 65 ans sont considérés comme vulnérables, au vu des circonstances sanitaires actuelles, liées au Covid-19.

Les vols à destination des Lieux saints de l’islam sont programmés entre les 19 juin et 3 juillet 2022. Les vols de retour quant à eux débuteront le 15 juillet 2022.

Par Amine Lamkhaida et Said Bouchrit
Le 13/06/2022 à 10h25